Le nom Laghouat tire son origine du mot arabe « Al-Aghwat », qui signifie « les forêts » ou « les jardins verdoyants ». Cette appellation reflète l’abondance des palmeraies et de la végétation qui entouraient autrefois la vallée de la ville. Laghouat est également connue sous le surnom de « la porte du Sahara », car elle marque la transition naturelle entre le Tell fertile du Nord et les vastes étendues désertiques du Sud.
Laghouat possède une histoire ancienne et riche. Elle fut un important centre d’échanges entre les populations du Nord et celles du Sahara. Sous la domination ottomane, elle jouissait d’une autonomie relative, administrée par des chefs locaux appelés caïds. En 1852, Laghouat fut le théâtre d’une résistance héroïque contre les troupes coloniales françaises, conduisant à un siège tragique connu comme le massacre de Laghouat. Cet épisode marqua profondément la mémoire nationale. Après l’indépendance, Laghouat devint une wilaya en 1974 et s’est développée en un centre administratif, économique et universitaire majeur du Sud.
Située à environ 400 km au sud d’Alger, la wilaya de Laghouat s’étend sur près de 25 000 km². Elle se compose de zones montagneuses au nord (partie méridionale de l’Atlas saharien) et de vastes plaines et steppes au sud. Le climat est semi-désertique : hivers froids, étés très chauds et précipitations faibles. L’oued M’zi, qui traverse la région, a permis le développement de palmeraies verdoyantes autour de la ville.
L’économie de Laghouat repose sur trois piliers : l’agriculture, l’énergie et les services. L’agriculture oasienne y est bien développée, notamment la culture des dattes, légumes et céréales. Laghouat est également un centre énergétique stratégique, avec d’importantes installations de production de gaz naturel et d’électricité (centrales de Hassi R’mel). Le secteur du bâtiment et des travaux publics connaît aussi une croissance notable, tandis que l’université de Laghouat attire chaque année des milliers d’étudiants venus de tout le pays.
La wilaya de Laghouat possède un riche patrimoine naturel, historique et culturel :
Les habitants de Laghouat, issus de diverses tribus arabes et berbères, sont réputés pour leur hospitalité et leur fierté identitaire. Leur culture est imprégnée de traditions sahariennes et religieuses profondes. Les fêtes populaires, notamment le moussem de Sidi Abdallah Ben Amara et les célébrations du Mouloud, occupent une place importante dans la vie sociale. L’artisanat local — tapis, poterie, tissage et cuir — perpétue un savoir-faire ancestral transmis de génération en génération.
Laghouat est une wilaya à la croisée des mondes, alliant la rigueur du désert à la richesse de la vie oasienne. Fière de son histoire héroïque et de son rôle dans le développement du Sud algérien, elle demeure un symbole de résistance, de culture et de modernité. Laghouat, c’est la rencontre entre le passé glorieux et un avenir plein de promesses.