Le nom Adrar provient du mot amazigh (berbère) « ????? », qui signifie montagne. Cette appellation fait référence aux reliefs rocheux et aux plateaux qui caractérisent la région. Dans le langage local, « Adrar » évoque à la fois la force de la terre et la stabilité du désert. C’est un nom chargé d’histoire et de symbolisme pour les habitants du Sahara algérien.
La région d’Adrar est habitée depuis la préhistoire, comme en témoignent les peintures et gravures rupestres du Tassili et du Touat. Elle fut une zone de passage pour les caravanes reliant le Maghreb à l’Afrique subsaharienne. Au Moyen Âge, elle devint un centre important d’échanges commerciaux et culturels, notamment dans les oasis du Touat, du Gourara et du Tidikelt. Sous la colonisation française, la région fut administrée à partir de Béchar, puis devint wilaya d’Adrar en 1974. Depuis l’indépendance, Adrar s’est affirmée comme un pôle de développement agricole, culturel et énergétique du Sud algérien.
Située à l’extrême sud-ouest de l’Algérie, la wilaya d’Adrar couvre une superficie de plus de 427 000 km², ce qui en fait l’une des plus vastes du pays. Elle se compose de trois grandes régions naturelles : le Touat, le Gourara et le Tidikelt. Le relief y est dominé par des plateaux arides, des dunes et des oasis. Le climat est désertique chaud : températures très élevées en été, faibles précipitations et nuits fraîches en hiver.
L’économie d’Adrar repose principalement sur l’agriculture oasienne, grâce à un système d’irrigation ancestral appelé foggara, permettant l’acheminement de l’eau souterraine vers les palmeraies. La région produit d’excellentes dattes (Deglet Nour, Takerboust), des légumes et du blé. Le secteur énergétique y occupe une place majeure, notamment avec l’exploitation du gaz naturel et des énergies renouvelables. Le tourisme saharien se développe également autour des sites naturels et historiques.
La wilaya d’Adrar offre un patrimoine naturel et culturel exceptionnel :
Les habitants d’Adrar sont principalement issus de communautés amazighes, arabes et touarègues, vivant en parfaite harmonie. Ils se distinguent par leur hospitalité légendaire et leur attachement à la religion et aux traditions. Les fêtes religieuses et culturelles, comme le Mouloud et les moussem (fêtes des saints), sont célébrées dans tout le Touat et le Gourara. L’artisanat local est très riche : poterie, tissage de tapis, bijoux en argent, et architecture en terre battue.
La wilaya d’Adrar incarne l’âme du Sahara algérien : une terre de lumière, de sagesse et de traditions ancestrales. Entre dunes dorées, palmeraies verdoyantes et patrimoine millénaire, Adrar demeure un symbole d’authenticité et de résilience, où le passé et le présent se rejoignent dans l’harmonie du désert.