APC de Bejaia

Le PST, le PT et le FNA font leur entrée Les résultats du scrutin des locales de jeudi se singularisent par l’arrivée pour la première fois aux commandes des locales de pas moins de trois formations politiques qui, jadis, n’avaient droit de cité que par leur présence au niveau national ou encore par les sorties publiques de leurs chefs de file. Désormais, le PST, le PT et le FNA présideront pour les cinq prochaines années aux destinées respectivement des communes de Barbacha, Toudja et Draâ El Gaid. Le parti de Salhi Chawki, qui concourait dans quatre municipalités, a réussi le pari de placer six de ses candidats dans la municipalité de Barbacha, fief du FFS. C’est l’une des rares communes à Bejaia où la majorité a été absolue. Le nouveau maire, qui n’est autre que le syndicaliste et professeur à l’université de Bejaia, Sadek Akror, gérera cette commune avec une aisance qui n’est pas donnée aux autres maires. Enfant de la région, Sadek Akror a su mener une campagne de proximité qui lui a valu une victoire des plus éclatante à Bejaia où le PST fait son entrée avec 7 élus. Le PT, qui participe pour la première fois aux locales, a obtenu 10 sièges et prend les commandes de la commune de Toudja, traditionnellement acquise au FFS. Une première encourageante pour le parti de Louisa Hanoune, si l’on considère le climat traditionnel des locales à Bejaia. Le FNA a, quant à lui, pu placer 15 élus et obtenir une majorité dans la commune de Drâa El Gaid, commune où le pouvoir est toujours revenu au FLN. Trois partis opèrent ainsi une percée à Bejaia et présagent d’une recomposition de la carte politique en Kabylie. Même s’ils n’ont pas pu obtenir de sièges au niveau de l’assemblée populaire de wilaya, il reste que leur présence dans les communes peut servir d’expérience en mesure de leur permettre d’avancer dans les prochaines élections. Dans toute cette affaire, c’est le FFS et, à un degré moindre, le RCD qui laissent des plumes. Le vote de jeudi passé est un peu une sanction contre ces deux partis traditionnellement influents dans la région. Si le RCD a pu reconquérir son territoire dans la vallée de la Soummam, le FFS a perdu ses fiefs et surtout les grands centres urbains qui lui ont été pris soit par les Indépendants, le RCD ou encore le FLN qui arrive aux commandes à Bejaia pour la seconde fois consécutive. Ali Karimou