Tractations entre les partis politiques
Sans même attendre les orientations de leurs directions respectives, les états-majors des partis politiques présents dans les assemblées locales de la wilaya de Bejaia ont entamé des tractations en vue de démêler l’imbroglio né des urnes et qui s’illustre par un éparpillement des sièges dans la grande majorité des communes. Le jeu d’alliances devenant une nécessité, le RCD et le FLN s’attellent à la recherche des meilleures voies pour se procurer la majorité qui leur fait défaut pour gérer les municipalités. Elles sont nombreuses, en effet, les municipalités où la majorité n’est que relative. Le risque de céder à la tentation du blocage systématique, qui a longtemps pénalisé le développement local à l’issue du scrutin des partielles, est plus que jamais présent. Les informations en notre possession présagent, cependant, d’une issue heureuse : le FLN et le RCD sont en passe de s’entendre sur une alliance qui éviterait la pire des situations.
Dans la commune de Bejaia, dont le résultat issu des urnes s’apparente étrangement à celui de 2005 où aucune formation n’a pu bénéficier d’une franche majorité, la désignation d’un président passe nécessairement par la constitution d’alliances. Le FLN, avec 5 sièges, devance le FFS, le RCD, ainsi que le RND (2 sièges), le PT et le FNA (1 siège chacun). Les discussions pour asseoir l’exécutif seront, à n’en pas douter, difficiles et longues. Autant la loi octroie au FLN, de fait, la présidence, autant il aura besoin d’appui pour former un exécutif.
C’est justement à ce sujet que des contacts ont été entrepris juste après le verdict des urnes, en quête d’un appui RCDiste dont a besoin le FLN pour présider aux destinées de l’assemblée populaire de wilaya. Le parti de Saïd Sadi exigerait, en contre-partie, une position confortable dans l’exécutif de la municipalité du chef-lieu de wilaya. Si une telle éventualité se concrétise, cela permettrait aux autres communes de connaître le dénouement. En effet, le scénario de 2005, où le FFS, qui n’a obtenu qu’une courte majorité, a été mis dans l’obligation de contracter des alliances avec les formations dites mineures, s’est renouvelé encore cette fois-ci à L’APW. Mais la donne risque de s’avérer plus ardue car la nouvelle configuration de cette assemblée ne laisse pas au plus vieux parti de l’opposition une grande marge de manœuvre. Le FLN, dont l’alliance est déjà acquise avec le RND, s’associerait, si l’on croit certaines sources, avec le RCD pour rafler la présidence qu’il a perdue depuis 1997.
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Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com