Algérie

Une grande kermesse syndicale annoncée



Selon des sources au fait de la «cuisine» syndicale qui se mijote au siège de la centrale UGTA en préparation du 11ème congrès annoncé pour le 29 mars, Sidi Saïd et son équipe sortante ont si bien filtré la composante des participants à ces assises qu'il ne faut s'attendre à aucune surprise sur leurs résultats. Le congrès syndical se tiendra à l'hôtel Aurassi et non au Palais des nations et ne fera que reconduire l'actuel staff national, Sidi Saïd en tête. Une issue qui justifie le slogan choisi pour en résumer l'esprit: «Stabilité solidarité, modernité». La reconduction de Sidi Saïd et des autres principales figures du secrétariat national sortant aurait obtenu le feu vert d'en haut lieu et fait consensus entre les formations politiques représentées au niveau des instances dirigeantes de la centrale syndicale. Un adoubement qui n'a pas pour autant empêché ses bénéficiaires de verrouiller la participation au congrès en excluant ceux qui dans l'appareil syndical ont, à un moment où à un autre, manifesté des désaccords avec la politique syndicale conduite par l'équipe sortante et auraient été tentés donc d'user de la tribune du congrès pour en perturber «l'unanimisme» que cette équipe entend voir s'exprimer. Quelques «trublions» ont toutefois échappé à la sélection opérée parce que congressistes d'office statutairement, du fait qu'ils sont membres de la commission exécutive nationale. Mais Sidi Saïd et Djounahat l'organique, qui sont les véritables cerbères en charge de la «quiétude» du déroulement des travaux du congrès, ont pris leurs précautions pour neutraliser leur éventuelle manifestation d'opposition, notamment celle qui a consisté à prévoir dans la participation au congrès des contradicteurs à ces «récalcitrants», sélectionnés dans les secteurs ou régions syndicales d'origine dont ceux-ci sont issus. Sidi Saïd et Djounahat ont mérité du point de vue officiel de «rempiler» à la tête de l'organisation syndicale. Durant leur exercice à la tête de la centrale, ils ont en effet donné tous les gages de leur docilité à servir la politique sociale des pouvoirs publics, mais aussi et surtout en faisant soutenir sans réserve les projets politiques initiés par le pouvoir en place. Un alignement et une allégeance dont les dégâts ont été ravageurs pour la crédibilité et la représentativité de l'UGTA. Mais c'est là considération sans importance pour des «apparatchiks carriéristes» . L'essentiel à leurs yeux étant qu'ils se maintiennent dans les faveurs des dispensateurs d'avantages et surtout d'être à l'abri de l'ouverture de compromettants dossiers dont ils n'ignorent pas l'existence. A quelques jours de la tenue du congrès, Sidi Saïd et ses collègues ont donc tout à fait raison de se montrer optimistes. Le 11ème congrès ne sera rien d'autre qu'une grande kermesse syndicale qui leur remettra les pieds à l'étrier sans risque de grande contestation ou de gênants déballages.



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