Algérie

Un glissement de terrain après les grosses pluies du week-end



L’accès aux Planteurs bloqué La saison hivernale qui s’est fait longtemps désirer fait le bonheur de tout le monde. Cependant, même si ce sentiment est partagé par tous, pour certaines familles, les précipitations atmosphériques annoncent déjà de sérieux problèmes et ne contribuent guère à l’amélioration de leur sort. En effet, le feuilleton des effondrements et glis-sements de terrains n’a pas manqué son rendez-vous, cette année encore, avec les premières pluies de la saison. Avant hier, précisément dans la nuit du jeudi, la route de montagne reliant le quartier des Planteurs à Sidi El Houari a été le spectacle d’une série de chutes de grosses coulées de terres ainsi que des pierres de taille qui ont bloqué le chemin qui connaît habituellement une forte circulation piétonnière et automobile. Alors que l’intervention des services de l’APC se faisait attendre, les habitants des Planteurs et les transporteurs ont con,jugué leurs efforts pour débloquer, par leurs propres moyens, le seul accès aux Planteurs pour permettre aux automobilistes empruntant le chemin de Ras El Aïn d’aller aux Planteurs. Malgré leur bonne volonté à faire face à l’urgence qu’impose la situation, la route n’a pu être totalement rouverte aux usagers, en l’absence des grands engins de l’APC. En effet, jusqu’à l’heure où nous mettons sous presse, aucune instance n’a dépêché ses services sur les lieux pour activer les travaux et débloquer la situation. Concernant les inondations qui sont le plus à craindre, elles n’ont pas fait défaut et les familles habitant l’Oued de Ras El Aïn ont passé la nuit dehors par crainte d’être écrasées par l’effondrement des toits des habitations précaires qui les abritent. Il est inutile de rappeler que l’année dernière, cette même situation a été à l’origine des émeutes déclenchées par les familles habitants l’Oued et soutenues par leurs voisins des Planteurs. Il faut dire que le quartier de Sidi El Houari et la ceinture de misère qui l’entoure sont considérés comme une zone à haut risque d’inondations. La quasi-totalité des familles habitent les ravins et l’oued. A cela, s’ajoute la précarité des maisons construites pour la plupart d’entre elles illicitement. Le secteur de Sidi El Houari, à lui seul, compte une vingtaine d’immeubles vétustes menaçant ruine, alors qu’on recense à l’échelle de la wilaya plus de 500 immeubles souffrant de délabrements à différents degrés. Ce problème, faut-il le rappeler, a coûté la vie, depuis six ans, à plus d’une quarantaine de citoyens à Oran.
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