Tlemcen – Produits dans la région d’El-Fehoul

10.000 quintaux de pommes de terre risquent de pourrir A défaut de chambres froides, destinées à emmagasiner la pomme de terre nouvelle au niveau de la commune d’El-Fehoul, relevant de la daïra de Remchi, les agriculteurs de la région sont confrontés au problème d’aires de stockage de ce produit de large consommation, dont 10.000 quintaux sont en voie de pourrir sous les effets de la chaleur caniculaire. Rappelons que ce tu-bercule a vu sa pro-duction «boostée» ces derniers mois, après avoir fait subir près de deux ans de disette aux consommateurs à faible revenu. Mais le problème n’a pas avancé d’un iota, puisque les producteurs éprouvent les pires difficultés à stocker leur pomme de terre, afin de régulariser le plus longtemps possible la distribution et maintenir l’offre sans faire écrouler les prix du marché. D’un autre côté, si toute cette production venait à pourrir et à être jetée à la décharge, faute d’avoir pu l’écouler, il faut s’attendre à un sacré retour de manivelle sous la forme d’une envolée vertigineuse des prix, lorsque la pomme de terre aura disparu des étals, comme cela a tendance à arriver trop souvent ces dernières années. Ainsi, on apprend auprès des agriculteurs, que si des efforts multiformes ont été consentis pour inonder le marché et permettre à diverses couches de la société de trouver ce produit de première nécessité, dont se régalent les familles algériennes, «malheureusement, disent-ils, nous sommes contraints de stocker une quantité importante de pomme de terre invendue, au pied des arbres de nos champs, situés à proximité de l’Oued Isser, non sans l’avoir recouverte de branches et autres feuillages. Une méthode de stockage utilisée traditionnellement par nos ancêtres», nous déclare-t-on. Une méthode qui, rappelle-t-on, a rapidement montré ses limites, si l’on se réfère aux pommes de terres rabougries et sentant le moisi, que nos étals offraient dans les marchés. Cette contrainte peu ragoûtante résulte de l’absence de chambres froides dans la région d’El-Fehoul, localité qui ne dispose que d’une seule structure de ce genre et dont la capacité d’accueil ne dépasserait pas les 13.000 quintaux. Autrement dit, à l’heure qu’il est, pas moins de 10.000 quintaux risquent de pourrir du jour au lendemain, sous l’effet conjugué de la température caniculaire et des vents chauds, nous affirme-t-on. Ces agriculteurs lancent un appel aux services concernés, parmi eux la DSA et la Chambre d’Agriculture, pour les aider à solutionner cette problématique, qui peut impacter négativement les bas revenus dans un proche avenir. F. Haddadi