Algérie

Tayeb Belaïz l’a confirmé hier



Soltani convoqué par le procureur d’Alger «C’est déjà fait!» Telle était la réponse, sonnante comme une sentence, faite, hier, à la presse par le ministre de la Justice interrogé, en marge de la journée sur la police arabe, sur la désormais «Affaire Soltani». Sans le nommer, le Garde des sceaux a laissé entendre que Soltani a été «invité à s’exprimer devant le procureur d’Alger». Pour s’en laver les mains et ne pas apparaître devant les membres du gouvernement comme celui qui a délibérément enfoncé le clou, M. Belaïz s’en défendait ainsi: «Le ministre de la Justice appartient au pouvoir exécutif, il coordonne seulement avec le pouvoir judiciaire qui est indépendant». Interpellé, par ailleurs, sur les commanditaires de l’assassinat du jeune magistrat d’Annaba, le Garde des seaux a rétorqué que «l’affaire est toujours en instruction et qu’on ne peut savoir à l’heure actuelle qui a perpétré le crime». En tous les cas, a-t-il répondu, «trois des suspects ont été arrêtés vendredi dernier et le quatrième l’a été hier soir. Toujours est-il, et selon lui, même au plus fort du terrorisme, le juge n’a jamais reculé devant la menace. «C’est pour dire qu’il s’agit d’un métier à haut risque», a-t-il reconnu. Interrogé également sur l’ampleur des affaires de corruption qui ont miné le pays ces derniers temps, le ministre de la Justice, il est vrai très évasif sur la question, a seulement souligné qu’un séminaire national sera organisé à cet effet d’ici fin janvier ou début février, avec la forte présence de la société civile et de la presse pour expliquer la nouvelle loi anti-corruption et les missions de l’Office national de lutte contre la corruption qui vient d’être créé pour élaborer un plan national de lutte contre ce fléau. Pour sa part, le chef du gouvernent, Abdelaziz Belkhadem, a estimé que la police n’est pas seulement répressive mais une police de proximité. Ce corps, qui a le devoir de lutter contre la corruption et toutes les formes de la criminalité, a-t-il soutenu, «devrait être pur et propre». Cette institution qui a courageusement combattu le terrorisme barbare depuis des années et acquis ainsi la confiance des gens, a -à ses yeux- les moyens humains et matériels pour traquer les corrompus, les corrupteurs et les réseaux du crime organisé. Interpellé, enfin sur le dernier attentat de Bouchaoui contre des étrangers, Belkhadem devait répliquer: «L’Algérie n’a jamais baissé garde».
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