Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



Circulez, y a rien à voir! La corruption est le sujet de conversation en vogue. Ministres, généraux, walis, maires et plantons sont «montrés» du doigt. Personne n’en réchappe, mais aucun des accusateurs n’apporte la moindre des preuves de ce qu’il avance. La corruption est devenue un fonds de commerce pour se distinguer, apparaître clean ou prendre de l’avance. Il est vrai que les gouvernants n’ont rien fait pour éviter un retour de manivelle, prévisible. Tous les candidats à quelque chose, de la mairie à la présidence de la République en passant par la députation, ont abordé le thème. Mais nul n’a de solution magique. Et plus on évoque la lutte contre ce fléau, et plus on le sent vivant en nous et parmi nous. Un peu comme cette histoire des 26 milliards de dollars qu’un ministre avait balancée à la fin des années quatre-vingt et dont personne n’a plus entendu parler. Comme si 26 milliards de dollars ne représentaient rien du tout, alors qu’ils auraient réglé le problème des Palestiniens pour 50 ans, par exemple!Une génération plus tard, un autre ministre refait le coup de Abdelhamid la Science. Une autre affaire de gros sous avait, auparavant, été en vogue avant de disparaître, elle aussi. A croire que c’est cyclique. Avec l’avènement de la démocratie, les Algériens avaient espéré plus de transparence dans ces histoires. Que Soltani affirme détenir de gros dossiers ou que la Justice s’auto saisisse, le citoyen s’auto dessaisit car estimant que ce remue ménage n’est que de la «Boulitique» qui le dépasse. A quoi lui sert-il de savoir que des dossiers sont détenus quand personne n’est arrêté et que chaque jour qui passe emporte avec lui une liste de fonctionnaires qui lui ont soutiré quelques dinars en échange d’un travail qui est leur raison d’être dans le service public? A rien, sans doute. D’autant plus que la parabole lui «ouvre» l’œil en l’informant que des présidents, des ministres et des chefs de parti, sous d’autres cieux, sont plus faciles à épingler que le menu fretin. Ce qui lui laisse penser que tout est faussé dans son pays. Les déclarations de Soltani auraient dû faire chuter le gouvernement ou provoquer plus que la symbolique tempête qui a été calmée par le contre feu allumé par le MSP. La seule évocation de la mafia politico-financière qui avait gangrené le pays et qui avait failli le plonger dans le chaos avait abouti à l’assassinat, en direct, d’un président en 1992. Cessons de donner de faux espoirs au peuple. Personne n’y croit. Sauf les candidats à quelque chose.



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