Algérie

Sous la gouvernance du président de la République Abdelaziz Bouteflika



L’Algérie, d’où vient-elle et où va-t-elle ? L’un des mérites d’un tel thème repose sur l’impérieuse nécessité de situer, dans le temps et dans l’espace, l’impact de la stratégie politique et le mode de gouvernance adoptés par le président de la République dans la conduite des affaires de l’Etat. Pour l’objectivité de la démarche, il n’est peut-être pas inutile de se remémorer l’Etat de dépérissement avancé dans lequel se trouvait la pays au moment de la prise en main de sa destinée, le 15 avril 1999, par le Président de la République. L’histoire de la guerre de libération, en dépit de son manque de clarté par endroit, nous enseigne que les divergences multiples des responsables politico-militaires, de l’intérieur comme de l’extérieur du pays, quant à la manière d’opérer pour vaincre l’occupant, n’ont pas constitué un obstacle insurmontable pour arracher l’Indépendance. De 1830 à 1954 de vaillants hommes ont mené, sans relâche, et par vagues successives, un combat des plus exemplaires contre le colonialisme. Sans charger d’oripeaux les moins avisés d’entre eux et tarir d’éloge les autres, nous leur devons, à tous, un digne respect pour le moindre atome de pur nationalisme qui couvait en eux et leur grand esprit combatif ayant conduit l’Algérie à l’Indépendance. A quel prix certes, mais c’est le propre de tous les peuples confrontés à de grandes luttes de libération contre de gigantesques colonisateurs, à l’exemple de l’Allemagne pour la France et la France pour l’Algérie, le Maroc et la Tunisie, pour ne citer que ceux-là. Dès lors que notre propos n’est pas de verser dans l’histoire de la Révolution, très riche en événements, nous nous limitons à une approche symbolique dont le message essentiel est porteur de tolérance, de compréhension, de reconnaissance et de gratitude à l’endroit de tous ceux et toutes celles qui ont sacrifié leur vie et leur jeunesse pour le pays.Ce sentiment, qui peut ne pas être partagé, s’étend à ceux qui ont eu en charge de présider à la destinée de l’Etat algérien de 1962 à 1998, à savoir Ahmed Benbella, Houari Boumedienne, Chadli Bendjedid et, après la parenthèse du Haut Comité d’Etat, Yamin Zeroual et Mohamed Boudiaf dit Si Tayeb El Ouatani.En dépit des bonnes intentions présumées des uns et des autres, un constat est fait. L’Algérie, sous la gouvernance du Président Chadli, a connu une tournure effroyable dans ses dimensions politiques, économiques et sociales ayant conduit successivement aux événements d’Octobre 1988, aux tenants et aboutissants encore mal élucidés, et à une crise économique aggravée par un surendettement ayant hypothéqué sa souveraineté. Au nom d’une démocratie octroyée subtilement par les urnes de circonstances, des éléments obscurantistes défigurant les messages religieux de paix, de tolérance et d’amour ont plongé le pays dans une tragédie nationale immonde. Devant ce cataclysmes national, issu de l’élection du FIS en décembre 1991, le Président Chadli a dû, tout simplement, renoncer à son mandat, après avoir décidé de la dissolution de l’Assemblée Populaire Nationale le 4 janvier 1992 par décret Présidentiel 92/01. La vacance du pouvoir, dûment constatée par le Conseil Constitutionnel, a conduit son Président à proclamer le 14 janvier1992 l’institution d’un Haut Comité d’Etat composé de cinq membres, dont la mission consistait à maintenir en survie la République le temps de trouver un successeur au Président «démissionnaire». Puis, sur intervention du Général Khaled Nezzar et d’autres généraux et hauts cadres, le Général, démissionnaire à cette époque, Yamin Zeroual, a été désigné Président de la République en 1993. La situation sécuritaire du pays menaçait d’effondrement l’Etat et ses attributs. Les Algériens ne comprenaient pas d’où leur venait ce sort diabolique ayant transformé en monstre sanguinaire ces prétendus anges venus du ciel pour les conduire au Paradis via l’Enfer; «les terroristes». Les Etats européens et occidentaux, pour la plupart, les Etats arabes en particuliers, ont pratiqué la politique du laisser-faire et laisser-aller s’agissant d’Algériens qui s’entretuent. La situation était catastrophique: des centaines de milliers de morts et des dégâts matériels évalués à plus de 40 milliards de dollars. La violence était partout, même dans les hôpitaux, les écoles, lycées, universités, usines, bureaux, dans les foyers, les villes et villages, les routes et autoroutes. Les informations, de vingt heures, en particulier, en Algérie comme ceux de l’étranger, affichaient les images horribles de femmes et enfants égorgés, personnalités intellectuelles assassinées, biens incendiés. Le pays sombrait dans l’inconnu et aucun espoir n’était prévisible à l’horizon, même lointain. Aucun espoir n’était même plus possible: des Algériens, craignant pour leur sécurité, quittaient, tout simplement, le pays pour d’autres horizons, pour se mettre à l’abri d’une mort quasi certaine. C’est de cette situation dont a héritée le Président de la République Abdelaziz Bouteflika. Acculé par tant de contraintes et en dépit d’efforts louables et de sa grande sagesse, le Président Zeroual remet le tablier, avec galanterie, à un homme qui a refusé de fuir une haute et dangereuse responsabilité dont personne n’en voulait réellement. Cet homme a un nom et un passé des plus glorieux, il s’agit du Moudjahid Abdelaziz Bouteflika. C’est dans ce contexte apocalyptique que Bouteflika a été élu le 15 avril 1999 Président de la République. Conscient que sans la paix réelle, sans éteindre définitivement le feu qui brûle l’Algérie à une échelle internationale, rien, absolument rien, ne sera possible en matière de redressement socio économique. La lutte de libération nationale est la meilleure des écoles. Pour ceux qui ont eu le privilège de la fréquenter, elle enseigne que l’impossible pour atteindre un noble objectif n’existe pas. Et quoi de plus noble que de circonscrire, voire éradiquer le bain de sang qui était le lot quotidien de l’Algérien et rétablir la Paix? Le premier quinquennat 1999/2004 du Président de la République a permis l’amorce de la paix civile -la loi du 13 juillet 1999 a été adoptée par le Parlement à une majorité absolue et approuvée par référendum le 16 septembre 1999-, le renforcement de l’appareil sécuritaire du pays avec une stratégie d’une rigueur absolue dans le respect des libertés individuelles et collectives en dépit du maintien de l’Etat d’urgence dont il a hérité -mais respecté dans un souci de préservation de l’Ordre Public-; le recentrage de l’Etat dans le concert des Nations avec le relèvement de sa prestance et partant de la dignité, violemment et injustement heurtée, de l’Algérien ainsi que la réconciliation nationale avec son corollaire englobant toutes les victimes de la tragédie nationale, terroristes et leurs victimes, les ayants droit des uns et des autres. Les polémiques constatées sur cette question divergent dans leurs motivations mais, à la réflexion, le peuple, dans sa grande majorité, a compris et approuvé la politique salvatrice de son Président. La paix est là n’est-ce-pas ? Dans ce vaste chantier, une énergie exceptionnelle et une stratégie hautement qualitative ont été mises en exergue et ont imposé, en premier lieu, le respect des autres Etats à l’Algérie et de tous les peuples au peuple algérien qui a recouvré sa dignité. Conforté par la confiance placée en lui, par tout un peuple, lors de sa réélection dominante à la Magistrature Suprême, le Président de la République s’est engagé et a réussi à donner une tournure singulière en matière de développement économique à la faveur, entre autres, de sa stratégie appliquée dans la gestion de la plus grande richesse immédiate nationale: les hydrocarbures. Certes la conjoncture internationale caractérisée par la hausse vertigineuse des prix du baril de pétrole a contribué en grande partie au renforcement des réserves de changes, estimés approximativement à plus de 85 milliards de dollars pour atteindre le seuil de plus de 100 milliards de dollars entre 2007/2008. Mais, dans sa vision du futur, immédiat, le Président de la République s’est engagé à résorber la dette extérieure du pays par le remboursement anticipé de ses créanciers; ce qui s’est fait et continue à se faire. Les investissements directs étrangers connaissent une croissance inattendue au regard des années précédentes tant la crédibilité financière du pays s’est distinguée par son sérieux et son dynamisme. Jamais, depuis l’indépendance, à l’exception de la nationalisation des hydrocarbures et la mise en chantiers des Révolutions agraire, culturelle et industrielle par feu le Président Houari Boumedienne, ravi à la vie avant la réalisation de ses nobles ambitions, l’Algérie n’a connu une amorce de développement économique sérieuse et prometteuse comme celle enregistrée depuis ces dernières années. Tous les indicateurs macroéconomiques sont au beau fixe: une réserve de changes de plus de 80 milliards de dollars, avec un PIB de plus de 5% et un excédent commercial de l’ordre de 25 milliards de dollars. Plus, la nouvelle orientation en matière d’échanges, commerciaux, économiques, culturelles, technologiques et scientifiques procèdent d’une approche audacieuse en s’étendant à la Russie, les Etats-Unis, la Chine, le Canada et le Japon, additionnellement à la France, l’Italie et l’Espagne. Cette liberté de mouvement s’apparente en politique à une Souveraineté Nationale très nette. L’autre engagement auquel travaille, sans relâche, le Président de la République en vue de sa réalisation reste le Grand Maghreb Arabe, un Maghreb économique, culturel et politique unifié, à la hauteur du défi de la mondialisation et des espérances des peuples de la région dans le respect de la Légalité Internationale. C’est une exigence de notre civilisation et un droit imprescriptible de notre Nation. Par ailleurs, le ballet diplomatique dont s’est illustré le Pays lors du premier mandat du Président de la République et pendant le second mandat a été le prélude à une diversification des relations internationales tous azimuts. L’Algérie a été propulsée à un niveau insoupçonné au cœur de la communauté internationale; l’Etat ayant recouvré sa crédibilité et le peuple sa fierté. Cependant, et c’est le grand paradoxe, ce rayonnement extra muros ne réfléchit pas, ou pas assez, sa splendeur sur la société algérienne qui se débat, à n’en pas finir, avec des problèmes de logements, de santé, de transport, d’emploi, de Justice… Non pas que l’Etat n’en a pas les moyens, mais le suivi des programmes sectoriels sur le terrain et les retards constatés quant à leurs réalisations présuppose une indisposition graves de certains commis de l’Etat à en assurer la maîtrise et, partant, leurs exécutions. En invitant le Gouvernement, lors de différentes rencontres, les walis et les Cadres de la Nation à prendre leurs responsabilités au sérieux et s’impliquer concrètement dans la mise en valeur de son programme, le Président de la République démontre l’écart important qui sépare sa vision de la croissance et du progrès et l’action timide constatée sur le terrain. Cet état de fait explique que le pays, au regard des retards accumulés dans son développement, se trouve en situation d’urgence, l’après hydrocarbures restant l’objectif principal. Et l’Algérie se trouve aujourd’hui sur les rails du développement et les wagons emplis de projets porteurs, avec pour destination principale: une Algérie forte et digne. C’est là que va l’Algérie. Maître Mohamed Soussi
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