Algérie

Ouverture des festivités «Alger, capitale de la culture arabe 2007»



La population n’était pas au rendez-vous Malgré des spots publicitaires diffusés en boucle à la télévision, appelant la population algéroise à sortir dans les rues, le défilé d’ouverture de cette manifestation culturelle tant attendue n’aura pas drainé, jeudi, la foule des grands jours... Et pour cause! Les accès vers le centre-ville ont vite été fermés à la circulation. Aussi, les personnes présentes étaient surtout des passants venus satisfaire leur curiosité ou encore des ménagères affairées par les dernières courses de «Yennayer». Le départ a été donné, en début d’après-midi, à partir de la Grande Poste. Le parcours longeait ensuite le front de mer, à savoir les boulevards Zirout Youcef et Ernesto Che Guevara, avant de déboucher sur l’immense Place des Martyrs. Le défilé était conduit par la fanfare de la Garde républicaine. Les vingt chars décorés étaient de gros camions, des semi- remorques appartenant à l’entreprise Tonic Emballage et dont le logo était bien mis en évidence à l’avant du véhicule. Chaque délégation arabe comportait, en son sein, une troupe folklorique. Les maquettes réalisées censées représenter les signes culturels distinctifs des différents pays participants, donneront lieu dans le public à plusieurs lectures. Ainsi, le pays des Jardins suspendus de Babylone, en l’occurrence l’Irak, a été réduit à un personnage et à un conte imaginaire «Aladin et la lampe merveilleuse». Ce qui n’a pas empêché, par ailleurs, des jeunes de scander «Saddam, Saddam!!!» devant des officiels ahuris. Chaque délégation arabe comportait en son sein une troupe folklorique. Et à cet égard, les Tunisiens et les Marocains ont unanimement émergé du lot. Parmi les incidents inévitables, dans le cas d’espèce, on peut citer le sort d’un photographe du journal « La Tribune « sévèrement malmené par un membre des services de sécurité. Ou encore les pérégrinations d’un cortège nuptial longuement bloqué au niveau de l’hôtel Es-safir, lieu des réjouissances. Enfin, les membres du gouvernement et les représentants du corps diplomatique accrédité à Alger ont été, quant à eux, installés dans une tribune, non loin du siège de la wilaya. C’est là, loin de la ferveur populaire et de l’adhésion tant espérée du public que la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi s’est résolue à déclarer, malgré tout, l’ouverture «officielle» de ces festivités. Pendant ce temps, beaucoup continuaient à gloser sur le «gaspillage d’argent» (5,5 milliards de DA) qu’ils imputent volontiers à cette manifestation dont le prélude n’aura été finalement qu’un vulgaire ratage.
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