Six années après son lancement

Le NEPAD passé au crible à Alger Le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, convie les journalistes ce matin à un briefing sur la rencontre au sommet qui regroupera les 20 et 21 de ce mois, à la résidence El Mithak, les chefs d’Etat et de gouvernement du Nepad. Un rendez-vous qui devrait servir de bilan de six ans de travail dans le cadre de ce programme lancé en 2001 pour faire face à la menace de la mondialisation, mais surtout faire entendre la voix de l’Afrique dans le concert des nations. Dans une déclaration à l’APS, le ministre délégué chargé des Affaires africaines a indiqué que cela permettra de «faire une réflexion sur l’état de la mise en œuvre du NEPAD depuis son lancement en 2001 et les perspectives pour le renforcer et donner plus de cohérence à la démarche africaine», a-t-il précisé. Ainsi, il sera question notamment de l’intégration du secrétariat du NEPAD à la Commission de l’UA, et de réfléchir sur les financements des grands projets du NEPAD et les questions liées au partenariat avec le reste du monde. Au chapitre du partenariat, il y aura une réflexion, d’abord, sur la relation avec le G8 (groupe des pays les plus industrialisés) et sur la prochaine réunion du G8, en juin prochain en Allemagne, à laquelle le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, est invité, avec les autres chefs d’Etat initiateurs du NEPAD précise encore M. Messahel. Aussi, les chefs d’Etat et de gouvernement auront à examiner le partenariat avec la Chine, l’Inde, le Japon, l’Amérique du Sud et l’Union européenne (UE). Ce qui fait dire au ministre que la réunion d’Alger «est importante dans la mesure où elle va être un moment fort dans la réflexion, l’orientation et l’impulsion qui seront données au NEPAD».  Et pour cause, M. Messahel estime que «c’est d’Alger que sortiront les recommandations qui seront soumises au prochain sommet de l’UA, prévu en juin ou juillet prochains à Accra», au Ghana. Les chefs d’Etat africains devront également discuter du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP). A en croire le ministre, le sommet d’Alger sera marqué par »une forte présence» des chefs d’Etat et de gouvernement du Comité de mise en œuvre du NEPAD, qui compte 20 pays, en plus du président de la Commission de l’UA, Alpha Oumar Konaré.