Algérie

Législatives du 17 mai


Pour qui voteront les tribus de Tiaret ? Alors que c’est le grand embouteillage dans les rangs du FLN, 120 candidats ayant déposé leurs candidatures scrutent un ciel couvert et la nuit du doute pour voir si Abdelkader Hadjar, ambassadeur en Egypte, Houari Tayeb, SG de l’ONEC, Abdelhadi Mohamed, SG de l’UW UGTA de Tiaret et Othmani Mohamed, président de commission à l’APW, resteront toujours en course. Quant au RND, il semble faire dans une circulation plus fluide, ses militants ne se bousculant plus, dès lors que des noms sont déjà retenus. Boutouiga Benhalima et Belkheiri Hamid se sont imposés en maîtres incontestés et les suivants ne sont là, que pour faire la chaîne derrière eux. Simple formalité qui est à même de les conduire à arborer la démocratie de façade, au détriment des tergiversations de la base. Peu d’intérêt est accordé aux programmes politiques, car les nouvelles mutations de la société et l’indiscipline caractérisée au sein des partis ont beaucoup distendu les liens. Au fond, la dictature des uns et la révolte des autres auront atteint le sommet de la rébellion. Le maire de Rahouia, Boukhtache, pris entre ces deux feux, a retourné sa casaque et opté de suivre un chemin sinueux, après une bifurcation dont la signalisation est mal annoncée et qu’il lui sera difficile de négocier. En fait, le maire de Rahouia ne fait plus l’exception à la règle, car bien d’autres que lui ont déjà fui leurs camps, pour rejoindre d’autres partis en s’adonnant à des activités «clandestines». C’est ainsi que certains sont passés du FLN à AHD54, du RND au MEN voire aux indépendants, du PT au FNA et du FNA vers un ailleurs plus prometteur. Une véritable bouillabaisse dans laquelle les électeurs ne vont plus se reconnaître. Sans état d’âme, ce maire aura adhéré à une liste indépendante, conduite par un autre transfuge du RND, en l’occurrence Yazid Benaïssa. «En optant pour ce choix, ce maire s’est fait hara-kiri, car une liste indépendante ne pèsera pas lourd devant la multitude de partis engagés dans la bataille des Législatives pour le 17 mai», estiment les initiés. Un choix qui, selon les politiques avertis et très au fait des manœuvres électoralistes, serait dicté par un tribalisme ancré et une tendance au culte des saints, assez dominante dans ces espaces réduits sous l’influence tribale. Les Flitas et les Aouisset, pour ne citer que ces deux tribus, les Kraïche, Matmata, Halouïa, Béni-Teghrine, Ouled Chérif, Gouassem, Nouaceur, Mekhatria, Béni-Lent, Affafna, Meknassa et les Béni-Maida constituent en effet tout un véritable silo électoral acquis à la notion de «âçabiya» et où les formations politiques ne sont en fait que de simples cartes joker à sortir selon le coup à jouer. Seuls le PT et le RA, conduit pas Bentamra Abdelkader, continuent à se battre sur le terrain avec les moyens du bord, mais on dit que les futurs députés seront ceux qui auront la bénédiction des tribus et non celle de leurs militants. Alors dans toute cette pagaille, pour qui voteront les plus grandes tribus de Tiaret, qui venaient d’ailleurs pour investir la cité des Rostomides et la plupart des communes environnantes, en rassemblant une forte population estimée à plus de 800.000 habitants?


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