Algérie

Route de la Corniche supérieure



Les travaux traînent en longueur Le chantier de réaménagement de la route de la Corniche supérieure traîne en longueur alors que sa réception devait être effective avant le début de la saison estivale. Lors de son passage à Oran en 2007, le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, a réitéré que ce projet est «le plus grand chantier qu’attend la Corniche oranaise». On apprendra qu’une rallonge budgétaire de 45 milliards a été allouée, récemment, pour renforcer le projet qui demeure, néanmoins, à l’état embryonnaire. Sollicités moult fois, tous les responsables de la DTP se sont déclarés non habilités à répondre à nos questions. A ce sujet, l’un des entrepreneurs a déclaré, début mai, que le chantier est en avance et qu’il sera achevé avant le 1er juin. Hier, en empruntant cette route depuis la bourgade d’El Hassi, le chantier semblait n’avoir pas bougé d’un iota. A une centaine de mètres d’El Hassi, avant d’aborder le premier virage, un exhaussement de la route, s’élevant sur une dizaine de mètres, a été réalisé. En bas, des canalisations étroites, d’un diamètre de 80 cm, ont été installées en guise de conduites d’évacuation des eaux pluviales. Selon le diagnostic initial, en hiver, les moindres précipitations (pourtant pas exceptionnelles) provoquent des éboulements et des chutes de rochers tout au long de cette route étroite. A partir de ce point, des couches de bitume ont été posées sur plus de deux kilomètres. Pas de trace de bitumeuse, cependant, l’on aperçoit des camions et un bulldozer en train de gratter la falaise calcaire qui s’effrite facilement, au moindre coup nonchalant de l’engin. Derrière, des amas interminables de remblais sont amassés, sur le maquis. En ces temps de canicule, les vacanciers, qui se rendent aux plages de la côte ouest d’Oran, doivent se résigner à prendre la cadence des interminables embouteillages qui se forment tout au long de la route de la Corniche. L’autre tronçon, reliant Aïn Khédidja au village agricole de Fellaoucène, relevant de la commune de Bousfer, n’a pas été encore touché. Il faut souligner, également, que les virages dangereux qui parsèment la route de la Corniche supérieure n’ont pas été éradiqués alors que l’étude du projet dictait, absolument, leur éradication. Cette route, réalisée pendant la période coloniale, n’a pas été auparavant concernée par des travaux de réfection, d’où son état piteux. On relèvera, de la lecture des documents coloniaux, que cette route a été construite, sous la conduite des ingénieurs, par les ouvriers de la Marine coloniale afin de permettre le débardage des arbres du bois qui servaient à la construction des mâts des navires. La route impressionne mais la partie du massif rocheux la surplombant pose de sérieux problèmes de sécurité pour les automobilistes. Escarpée mais offrant une vue magnifique sur la mer et Cap Falcon qui se présente comme un promontoire déchirant la mer, cette route est la seule solution possible pour en finir avec les embouteillages qui représentent l’une des causes majeures de la fuite des estivants vers les autres wilayas riveraines, à savoir Mostaganem et Aïn Témouchent. Enfin, le rhizome routier de la Corniche supérieure mène à toutes les plages de la Corniche et à toutes les communes, Aïn El Kerma et ses bourgades, la ferme St Pierre, Sidi Bakhti et Madagh, à Bousfer, à El Ançor via Sidi Hamadi et Gueddarra, à Boutlélis et même à El Maria et les villages sur la route d’Aïn Témouchent. Son réaménagement, selon les normes requises, serait en effet le stimulus pour booster le tourisme dans la région. Par ailleurs, la commune d’Aïn El Turck attend, depuis des décennies, la requalification de la route de la Corniche supérieure en une route nationale, de son chemin de wilaya long de 26,72 km.   B.M
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