Algérie

Familles habitant des bâtisses à haut risque



Des relogements entachés d’anomalies Le relogement des familles dont les bâtisses menacent de s’effondrer et qui ont été classées à risque, soit 1er degré, par les commissions des huit secteurs urbains concernés que compte la commune d’Oran, a été entaché d’anomalies, selon les aveux de plusieurs responsables. Au niveau de la rue Ben Dahmane Saäda, située dans le quartier d’Eckmühl, les habitants ont crié au scandale car, selon eux, des habitants fictifs se sont infiltrés parmi eux, avec le consentement des responsables du recensement. A titre d’exemple, un haouch comptant 12 familles seulement a été mentionné dans le rapport de la commission hébergeant 18, a-t-on appris. Interrogé sur cette anomalie, un responsable municipal, qui a voulu garder l’anonymat, a déclaré qu’ils sont 58 cas à être mis sous réserves car, il semble qu’ils sont fictifs. D’après d’autres sources, habituellement fiables, elles sont en tout 827 familles bénéficiaires de ce premier volet de la campagne de relogement des habitants du vieux bâti : 180 familles d’El Hamri, 160 autres résidant dans le secteur urbain de Sidi El Bachir (ex Plateau Saint Michel), 80 dans le secteur urbain d’El Badr, surtout à Eckmühl, 6 familles seulement dans le secteur urbain d’El Othmania (Maraval) et les autres partagées entre Gambetta, Bel Air, secteur d’El Emir (Centre ville, St Pierre et environs), El Maqari (Saint Eugène)...On apprendra, des même source, que 40 familles ont été radiées des listes du recensement car elles ont bénéficié auparavant d’un logement. Egalement, les dossiers de deux familles résidant à Eckmühl sont mis sous réserves et leur traitement est en cours. A El Hamri, 20 célibataires ont également bénéficié d’un logement, a-t-on également appris. Selon ces commissions, 884 immeubles sont classés à risque et nécessitent une évacuation des locataires en urgence. Le chef de la daïra d’Oran a déclaré que le relogement de 300 familles habitant ces immeubles privés et étatiques, classés du 1er degrés, sera concomitant à celui des Planteurs. 800 autres familles seront aussi relogées dans les nouveaux agglomérats d’Oran Est, surtout à Haï En Nour. On relèvera aussi que ces commissions devraient opérer par élimination et au cas par cas. Cependant, plusieurs habitants d’immeubles à haut risque n’ont pas été concernés par cette 1ère campagne. Il s’agit, surtout, de la trentaine de familles qui occupent l’ancienne plâtrière de Bel Air, dite Kentera. Les bâtisses de ces familles menacent de s’écrouler à n’importe quel moment, selon l’avis technique de la Protection civile. Pour rappel, un effondrement, survenu pendant l’hiver de 2005, s’est soldé par la mort d’un jeune adolescent et plusieurs blessés. D’après les habitants, le délégué du secteur, qui a visité, avant-hier les lieux, a déclaré qu’il ne connaissait pas ce bidonville et que son évacuation devrait être effective pendant cette campagne car le risque d’effondrement est vraisemblable. Dans les quartiers de Bab El Hamra (ex le Petit Santo) et la Calère (Scalera), une lignée seulement de maisons situées au niveau de la falaise ont été démolies et les familles relogées, tandis que celles de l’ex DNC, des hauteurs de Bab El Hamra et Scalera, qui sont respectivement au nombre de 78, 209 et 190 familles, selon des sources au fait du dossier, elles n’ont pas été concernées par cette campagne de relogement. Elles ont tenu à rectifier les déclarations erronées de certains responsables faites à la radio locale et à la presse relatant que le quartier Bab El Hamra a été totalement évacué. Nos interlocuteurs révèleront, dans ce sens, qu’effectivement les habitants de la caserne militaire de Bab El Hamra, située derrière l’école primaire et le CEM du quartier, ont été relogés lors de la campagne de l’année dernière qui a touché le site du terrain Si Ali mais que 80% de Bab El Hamra n’ont pas été encore évacués. Dans les Haouch vétustes riverains à l’usine de la SNTA (ex Bastos) de Sidi El Houari, les habitants ont été presque tous relogés à Haï En Nour. Presque, puisque 6 familles sont encore sur les lieux. Elles n’ont pas été relogées alors qu’elles possèdent la même paperasse que leurs voisins bénéficiaires. Des recours ont été formulés à l’adresse du wali. D’après la délégation du secteur urbain de Sidi El Houari, ces familles devraient rester sur les lieux jusqu’à leur évacuation vers leurs nouveaux logements alors que la Police a sommé, formellement, tous les locataires d’évacuer les lieux. A la rue Tipaza, qui jouxte la grande artère de Mirauchaux, 47 familles attendent d’être évacuer également. Elles espéraient être relogées, aujourd’hui, mais apparemment elles ne sont pas concernées par cette campagne. L’état de ce haouch est plus que lamentable. La Protection civile a dressé plusieurs bilans portant sur l’évacuation, en urgence, de l’édifice qui menace de s’écrouler. Ces familles bloquent la rue Tipaza en installant une baraque en plein milieu. Dans tous ces cas de figure, les responsables des secteurs urbains ont déclaré que la campagne se prolongera et concernera toutes ces familles.   Benachour Med
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