Algérie

Ras-le-bol des taxis



Où sont les 600 licences promises pour juin écoulé ? A l’instar des autres wilayas du pays, la corporation des taxis d’Oran se trouve toujours confrontée à l’épineux problème lié à la pénurie des licences d’exploitation et à la spéculation qui se pratique sur celles déjà octroyées aux ayants droit. Cette pratique, que dénoncent quotidiennement les gérants de taxis liés par contrat aux bénéficiaires de ces licences de moudjahidin, ne se fait pas sans causer des perturbations aux conséquences néfastes pour l’image de la corporation en général. «Cela hypothèque l’avenir des chauffeurs», estime unanimement la corporation. Cet état de fait, qui constitue l’un des soucis majeurs des représentants syndicaux de cette frange de transporteurs, a permis l’unification des voix de l’Union nationale des chauffeurs de taxi UNACT et celles de leurs homologues du syndicat national des transporteurs et taxis SNTT/UGTA, mené par Bouadjmi. Il a de même servi à remettre à l’ordre du jour l’annonce officielle avancée lors de l’importante réunion tenue avec la commission technique nationale qui a regroupé les responsables de la direction du transport, ceux de la sûreté, de la wilaya ainsi que les professionnels du transport, avec comme hôte le directeur du bureau des moudjahidin. Lors de cette rencontre, et pour atténuer la tension qui règne sur la corporation des taxis, il a été annoncé officiellement une première distribution de 600 licences d’exploitation, et ce, pour le mois de juin écoulé. La même annonce était destinée à satisfaire, même partiellement, les 5.000 demandes en instance avant la date symbolique du 5 Juillet. A l’heure actuelle, ni les 600 licences promises, encore moins les 5.000 demandes, n’ont été satisfaites, d’où les interrogations des représentants syndicaux qui perdent toute crédibilité auprès des professionnels. Une fois le 5 Juillet passé, ces derniers se tournent vers leurs représentants pour exiger des explications. Cela étant, les gérants de taxis vivent, à leur tour, sous la menace du chômage, puisque les bénéficiaires des licences, c’est-à-dire les ayants droit, se voient proposer le double, voire le triple du prix des licences avec des avances d’une à deux années de paiement. Du coup, les actuels contractants, en l’occurrence les chauffeurs de taxis, se trouvent en rupture unilatérale de contrat, avec les difficultés des charges financières qui en résultent. Sur ce point précis de rupture brutale de contrat, de nombreux taxieurs trouvent d’énormes difficultés à rembourser les crédits octroyés par des banques pour l’achat de véhicules, d’où les poursuites en justice et autres tracasseries. A noter enfin que c’est la sagesse des représentants syndicaux qui évite tout dépassement, ces derniers maintenant le calme au sein de la corporation et évitant ainsi un débrayage que les 5.000 taxis activant dans la région seraient prêts à suivre si le mot d’ordre venait à être lancé. Zitouni M.
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