Algérie

Prêts bancaires au titre de l’emploi de jeunes



50% des crédits ne sont pas remboursés dans les délais D’après le directeur de la Banque d’Algérie d’Oran, 50% des crédits bancaires consentis dans le cadre de l’Emploi de jeunes ANSEJ ne sont pas remboursés dans les délais prescrits. Pour justifier le non respect des délais contractuels, on avance l’incapacité des responsables en charge des programmes de l’emploi des jeunes à sensibiliser leurs partenaires en matière de création de micro entreprises et que de la sorte, les jeunes qui ont recouru à des prêts se retrouvent empêtrés jusqu’au coup et en conflit perpétuel avec la banque. A ce sujet, on rejette cette situation sur l’idée que se font les jeunes de l’argent déposé dans les banques et qu’ils continuent à considérer comme appartenant à l’Etat. De la sorte, ils pensent qu’il leur est possible de rembourser le prêt quand ils le veulent et non pas à échéance et de surcroît sans intérêts. Selon nos interlocuteurs, la plupart de ces jeunes ne savent pas que les banques ne sont en fin de compte que des entreprises commerciales et que l’argent qui leur est prêté appartient aux dépositaires qui l’ont déposé dans ces banques. D’autre part, selon le directeur de la Banque d’Algérie d’Oran, lorsque le projet choisi par les jeunes n’est pas soumis à une étude sérieuse, le risque de faillite s’en trouve multiplié. Dans de telles circonstances, les jeunes qui ne peuvent honorer leurs dettes dans les délais contractuels sont souvent traînés devant les tribunaux. C’est, assure-t-on, le cas de nombreux jeunes sans expérience et qui s’étaient engagés, tête baissée, dans un terrain qu’ils ne maîtrisent pas et qui finit la plupart du temps par les ruiner. A l’origine de ces scabreuses situations, on retrouve souvent le recours de certains jeunes aux certificats de travail de complaisance. En effet, pour faire admettre leurs dossiers et avoir le maximum de chance d’être satisfaits, certains jeunes, qui n’ont aucune expérience dans le domaine d’activité projeté, n’hésitent pas à présenter de faux documents. Concernant toujours l’emploi de jeunes ANSEJ, on apprend que sur les 1758 demandes de prêts bancaires présentées, 1210 ont été satisfaites. S’agissant du montant global des prêts bancaires consentis aux jeunes postulants, le directeur de la Banque d’Algérie d’Oran assure qu’il s’élève à 1,145 milliard de dinars. «Grâce aux prêts consentis aux jeunes, 3040 postes de travail ont été créés», confie enfin notre interlocuteur. Ainsi, comme on le constate, en sus de la détermination des jeunes à se prendre en charge et à embrasser une activité qui rapporte, l’exigence d’une étude sérieuse du projet et un capital expérience doivent être de mise. Sinon, c’est la faillite, les tribunaux et des drames en série. Pour ne pas en arriver là et protéger tout aussi bien l’argent des déposants que les jeunes, trois choses; le sérieux, l’expérience et le respect des délais contractuels. Bekeddar M.
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