Algérie

Pourquoi la «cave Gay» est-elle devenue ainsi?


Pourquoi la «cave Gay» est-elle devenue ainsi? Ce qu’on appelle les friches industrielles et de manière générale tous ces bâtiments qui, à un certain moment de l’histoire d’Oran, ont servi à quelque chose et qui sont aujourd’hui à l’abandon, n’ont-ils vraiment plus aucun rôle à jouer que de contribuer à salir un peu plus l’environnement ? L’exemple le plus visible est celui de l’ancienne «cave Gay» dans le quartier d’Es-Seddikia. Mais ce n’est qu’un exemple tant il existe çà et là, pour ne pas dire dans chaque quartier de la ville, au moins un bâtiment avec annexes ou pas. Des murs debout qui interpellent le regard pour l’agresser et ajouter une déchirure, une de plus, à cet espoir dont les Oranais ne veulent se départir de voir un jour leur ville leur gonfler la poitrine de fierté. Cette ancienne cave, lorsqu’elle a été construite dans les années 1950, se trouvait à la périphérie de la ville. Au-delà, vers l’ancienne route de Bir El-Djir, il n’y avait que des vignobles qui ont d’ailleurs justifié sa construction à cet emplacement et qui ont été intégrés à un ancien domaine agricole autogéré, aujourd’hui totalement mangé par le béton et transformé en zones d’habitats et de commerces. Ce qui signifie que plusieurs décennies après la construction de cette cave, elle se retrouve, actuellement et depuis longtemps déjà, imbriquée en plein tissu urbain dans une ville qui n’a pas cessé de s’étaler dans cette partie géographique. Ayant perdu sa vocation première, les bâtiments qui la constituent ont abrité d’autres initiatives. Le problème, c’est qu’à l’heure actuelle l’immense cave domine de toute sa hauteur l’une des rues les plus passantes d’Es-Seddikia et qui est aussi un passage obligé vers le centre-ville, tout en indiquant, à qui lève le regard, son appellation originelle en lettres de pierre « Cave Gay «. Au fond, le nom en lui-même (ou l’enseigne) n’est pas vraiment le problème : Un coup de burin et c’est terminé, quoique personne ne l’ait jamais fait jusqu’à présent on ne sait pourquoi. Mais ce qui pose problème, le vrai, c’est qu’en dominant et la rue et le quartier, cette ancienne cave montre qu’elle a perdu sa tête. Elle n’a plus aucune toiture au-dessus de sa charpente métallique qui reste nue, abandonnée à la rouille. C’est dommage. D’autant que dans cette même rue passent, au pied de l’ancienne cave, les rutilants bus du TVO et que tout autour des commerçants ont fait pas mal d’efforts pour embellir les devantures de leurs magasins et rendre agréable cette partie de la ville.



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