Algérie

Points noirs pour des nuits blanches


Les pluies ont continué de s'abattre sur Oran dans la nuit de mardi à mercredi, faisant encore de nombreux dégâts et occasionnant de multiples désagréments. A la cité Chérif Yahia (ex-200 lo-gements) d'Es-Sénia, un spectacle des plus désolant s'offrait aux regards. La majorité des habitations ont été inondées par les eaux, causant ainsi la détérioration des meubles et des articles électroménagers. Des habitants, vieux et jeunes, s'affairaient à creuser, avec leurs propres moyens, des tranchées sur le passage des crues pour les détourner de leurs habitations. Les habitants étaient livrés à leur triste sort. «Nos habitations sont inondées depuis deux jours par les crues et la situation s'est aggravée aujourd'hui. Personne ne s'est soucié de nous», lance ce vieil homme. Il ajoute que leurs habitations, construites sur une ancienne ferme agricole à la sortie ouest d'Es-Sénia, avaient connu des débordements dans le passé, mais cette année les eaux ont atteint des niveaux jamais égalés, ce qui a été à l'origine de dégâts matériels importants. Il est à noter que les pluies de ces trois derniers jours ont inondé plusieurs quartiers de la localité d'Es-Sénia, notamment à Kara 1 et Kara 2 et à l'entrée sud de la localité, ce qui a rendu la circulation difficile dans de nombreux endroits. D'autre part, à Haï Dhaya (ex-Petit Lac), des centaines d'habitations, notamment celles limitrophes du troisième boulevard périphérique, sont inondées depuis trois jours. Les services techniques de la commune avaient dépêché sur les lieux des camions de vidange pour pomper les eaux, mais leurs efforts sont restés infructueux. Les services techniques de la commune, qui avaient passé toute la journée de mardi à essayer de pomper les eaux, avaient été contraints de recourir aux grands moyens. Les engins ont creusé deux grandes tranchées d'une dizaine de mètres, avant de démolir la digue du 3ème périphérique dans le but d'évacuer les eaux stagnantes vers ce boulevard. Cependant, ceci a créé plus de désagréments qu'il n'en a résolu, puisque les eaux se sont déversées sur ce boulevard, bloquant ainsi la circulation automobile durant des heures. La raison est que ce boulevard, réalisé récemment, ne dispose pas d'un réseau d'évacuation des eaux pluviales. A Aïn El-Beida et notamment à l'endroit appelé «le virage», une centaine d'habitations précaires ont été inondées par les crues. «Nous avons passé deux nuits blanches par crainte de voir les crues emporter nos taudis. Nous sommes dehors depuis deux jours, avec femmes et enfants», martèlent les habitants. A la cité Petit, la situation n'était pas meilleure et les eaux, près du centre rural de Sonelgaz, ont bloqué la circulation. Trois voitures ont été submergées, alors que d'autres ont dérapé. Cependant aucune victime n'est à déplorer. Au rond-point de la cité Djamel, au quartier de l'USTO comme à l'avenue d'Arcole, les eaux pluviales ont rendu difficile la circulation automobile. Par ailleurs, sur la Corniche, la situation a empiré dans les trois centres de recasement (centre de vacances de Sonelgaz à Cap Falcon, centre de Béchar et camping de Claire Fontaine), qui abritaient ensemble 93 familles. Plusieurs autres baraquements ont été dans la nuit du mardi à mercredi la proie des crues déchaînées. Heureusement, les habitants de ces constructions de fortune avaient plié bagage la veille, alertés par les premiers dégâts survenus le jour précédent. Ceci alors que d'autres effondrements d'habitations, heureusement sans victime, se sont produits dans le quartier du Cdt Ferradj. Des cités entières, à l'instar de celle des 350 logements, près du lycée Colonel Othmane, demeuraient «assiégées» par les eaux. Par ailleurs, les équipes de dépannage de Sonelgaz relevant de la Direction régionale d'Oran ont effectué au cours des derniers jours quelque 200 interventions dans les réseaux basse et moyenne tensions. Huit équipes ont été mobilisées pour le réseau de basse tension et quatre autres pour le réseau de moyenne tension, a-t-on appris auprès de la chargée de communication de Sonelgaz. D'autres équipes, au nombre de huit, relevant des entreprises sous-traitantes, ont été mobilisées lors de ces opérations de dépannage, ajoute-t-on de même source. Les inondations et les infiltrations d'eau à cause des dernières pluies ont été à l'origine de courts-circuits et autres pannes survenues au niveau des départs et des postes électriques, ce qui a contraint Sonelgaz à couper le courant dans certains quartiers, par mesure de sécurité.
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