Grosses pluies et des désagréments

En plus du spectre des effondrements, les habitants de la ville d'Oran et des localités avoisinantes ont été confrontés à plusieurs difficultés d'approvisionnement et de transport. Ce qui a affecté considérablement l'activité. Ainsi et sur le plan de l'approvisionnement en fruits et légumes, hier, second jour des intempéries qui ont caractérisé l'ensemble du nord du pays, les ménagères ont dû recourir à des menus simples en fonction de ce qu'elles avaient sous la main. Aux halles centrales d'Oran, l'activité observée dès les premières heures de la matinée a baissé d'intensité et rares sont les camions provenant des autres wilayas qui ont pris place à l'intérieur de l'enceinte pour proposer leurs marchandises. Les seuls à avoir écoulé leurs produits sont ceux qui les avaient achetés en début de semaine. C'est ce que nous a confirmé un mandataire, qui précise que cela est dû principalement aux routes bloquées et les producteurs habitués d'acheminer eux-mêmes leur récolte se sont faits rares. Du coup, un manque flagrant a été constaté au niveau des marchés de la ville, comme ce fut le cas de celui de Boulanger. «Nous n'exigeons pas des produits frais, mais au moins de quoi cuisiner», nous dira une ménagère, qui souligne en outre que «même les légumes secs deviennent de nos jours inaccessibles». Côté mercuriale, une légère hausse des prix a été constatée. Toutefois, les marchands de légumes prédisent une envolée des prix si la situation ne s'améliore pas. Le seul produit à ne connaître aucune perturbation est le pain, du fait que les boulangers arrivent à avoir toujours un stock de secours et que les distributeurs de farine sont basés à Oran. Au niveau des stations services, si à Oran-ville le besoin ne se fait pas encore sentir, par contre au niveau de celles des localités avoisinantes, notamment celles qui sont enclavées, elles n'ont pas été approvisionnées normalement depuis trois jours. Ceci a eu des incidences négatives sur leur activité et nombreux sont les automobilistes qui se sont rués sur le chef-lieu de wilaya pour faire le plein. Mais l'activité qui a été la plus affectée par la persistance des intempéries est sans conteste le secteur du transport en intra comme en extra-muros. En raison de l'impraticabilité de la majorité des voies, plusieurs bus desservant des points sensibles, comme c'est le cas de la ligne U desservant la navette centre-ville/Es-Sénia et l'Université ont fonctionné à demi-régime. Les seuls à avoir fait les frais de cette situation sont les usagers, notamment les étudiants, en faisant l'école buissonnière. Ceci a été constaté à l'IGMO où le taux d'absentéisme a atteint presque 50%. Au niveau des gares routières et autres stations de taxis collectifs assurant les liaisons inter-wilayas, l'activité était presque au point mort, notamment pour les longs trajets vers l'est et le centre du pays. Pour le transport maritime, l'Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (ENTMV) a dû reporter, dimanche dernier, un départ en raison des mauvaises conditions météorologiques. A cet effet, le directeur régional de la compagnie maritime a précisé que «les passagers concernés ont été toutefois pris en charge à bord du navire European Express, qui a pu appareiller mardi matin à destination d'Alicante». Concernant le rail, mis à part les perturbations causées par la grève du personnel roulant, tous les départs ont eu lieu normalement. Enfin, pour le transport aérien, aucune annulation de vol ni retard n'ont été signalés.