Algérie

Plusieurs attentats perpétrés hier


109 morts dans des violences en Irak Une série d’attentats et une fusillade ont fait plus de 109 morts hier en Irak alors qu’un rapport de l’Onu évalue à plus de 34.000 le nombre de civils irakiens tués l’année dernière. C’était hier la journée la plus meurtrière dans la capitale irakienne et le reste du pays, et ce, depuis plusieurs semaines au moment où le gouvernement et les forces américaines préparent une vaste opération destinée à «mettre fin aux violences». Selon des agences de presse étrangères, un double attentat dirigé contre l’université Moustansiria de Baghdad a fait au moins 65 morts et 110 blessés, parmi lesquels de nombreuses étudiantes. Une voiture piégée a explosé près de l’entrée principale de l’établissement, un endroit où se regroupent habituellement les étudiants qui attendent l’arrivée des voitures et des minibus devant les ramener chez eux. Un kamikaze s’est ensuite fait exploser près d’une deuxième entrée alors que de nombreuses personnes fuyaient le campus à la suite du premier attentat, selon des sources policières. Arrivées rapidement sur les lieux, les équipes de secours ont ramassé des débris fumants et des restes humains. Un autre double attentat dirigé contre une mosquée sunnite (centre de la capitale) a fait 15 morts et 70 blessés, tandis que deux autres attentats, toujours dans la capitale irakienne, ont fait dix tués. Une fusillade a également fait dix morts. Ces violences surviennent au lendemain de la pendaison des deux coaccusés de Saddam Hussein, son demi-frère Barzan Ibrahim al Tikriti et l’ancien président du tribunal révolutionnaire Aouad Hamed al Bander. Ce mardi 16 janvier a été ainsi la journée la plus meurtrière enregistrée depuis plusieurs semaines. Elle a coïncidé avec la publication d’un rapport de l’Onu indiquant que 34.452 civils avaient été tués et plus de 36.000 autres blessés au cours de violences en 2006. Ce bilan correspond à une moyenne de 105 personnes tuées chaque jour en Irak, contre 120 en septembre-octobre (7.054 civils tués en 61 jours). Le rapport qui se fonde sur des informations d’hôpitaux compilées par le ministère de la Santé et sur des chiffres de la morgue de Baghdad, souligne également que 470.000 Irakiens ont fui les violences depuis le bombardement de la Mosquée d’Or de Samarra, en février de l’année dernière, qui a déclenché une vague de représailles entre les différentes communautés. Par ailleurs, le représentant de l’Onu pour les droits de l’homme en Irak a accusé le gouvernement de ne pas assurer la sécurité et imputé certaines violences à des milices agissant de connivence avec la police et l’armée, voire en leur sein. «Sans progrès significatif concernant le respect de la loi, les violences interconfessionnelles vont continuer indéfiniment pour finalement échapper à tout contrôle», a-t-il estimé lors d’une conférence de presse. Aucun bilan comparable pour 2005 n’a été avancé, mais des responsables irakiens et des Nations unies ont indiqué que les affrontements interconfessionnels avaient beaucoup augmenté durant l’année écoulée, en particulier dans la capitale irakienne. Face à ces attentats récurrents contre lesquels les forces irakiennes et les forces d’occupation n’ont jusqu’à présent rien pu faire, le gouvernement irakien compte mettre en œuvre, avec le soutien des forces américaines, une vaste opération de sécurité pour tenter d’endiguer les violences dans la capitale. Le Premier ministre, Nouri al Maliki, a ainsi clairement affirmé son intention de neutraliser les milices à l’occasion de cette «opération de la dernière chance».   M. Hocine
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)