Algérie

Grève des lycées techniques




Encore une guerre des chiffres Selon la Coordination nationale des lycées techniques et des technicums (CNLTT), la journée de protestation à laquelle elle a appelé a été largement suivie, hier, dans nombre d’établissements secondaires du pays alors que le ministère de l’Education soutient le contraire. Qui dit vrai? Selon des membres de cette organisation, le taux de suivi de ce débrayage aurait atteint dans certaines wilayas les 100%, notamment à Alger où les enseignants des lycées d’enseignement général se sont également solidarisés en participant à la grève. Les membres de la CNLTT révèlent, par ailleurs, que dans la wilaya de Médéa, cinq lycées d’enseignement technique étaient hier en grève. De même à Boumerdes où l’on avance un taux de suivi de 80%. Toujours selon la Coordination, les enseignants de la wilaya de Tizi-Ouzou et d’Oran ont répondu favorablement eux aussi à l’appel. Toutefois, à l’Est du pays, la grève n’aura pas connu, selon nos interlocuteurs, le «succès» escompté. Par exemple, dans la wilaya de Skikda, le taux de suivi n’aurait pas dépassé les 17%. Pour sa part, le ministère de l’Education nationale affirme dans un communiqué transmis hier à notre rédaction que seulement 2,39% des enseignants du secondaire n’ont pas assuré, hier, leurs «obligations professionnelles»Â au niveau national. «Un taux extrêmement faible», relève ledit communiqué signé par le chargé de la communication du département de Benbouzid qui «regrette de constater qu’une petite minorité d’enseignants persiste à s’inscrire à contre-courant d’une nouvelle dynamique induite par la réforme en s’accrochant à des schémas écoulés et obsolètes». Les termes mêmes du communiqué du ministère de l’Education nationale démontre qu’effectivement un débrayage a bien eu lieu hier. Et c’est pourquoi le département de Benbouzid a jugé utile de réaffirmer une fois encore «sa volonté, non seulement, de préserver l’enseignement technique et l’ensemble de son corps enseignant mais d’œuvrer, conformément au programme de réforme, à son essor, dans le cadre scientifique et technologique rénové mettant en phase les contenus des programmes avec les exigences du développement scientifique et technique, dans l’intérêt supérieur de l’élève». Pour les syndicalistes de la CNLTT, cette grève a surtout «légitimé» la représentativité, à l’échelle nationale, de leur organisation toujours non reconnue par les pouvoirs publics.

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