Algérie

Médéa : Quelle solution pour le marché informel ?


Des douze mois de l'année, celui du Ramadhan qui constitue la période la plus sacrée car étant celui durant lequel l'on fait preuve, normalement, de beaucoup plus de piété, reste caractérisé par les plus grandes atteintes aux droits inaliénables des consommateurs. Des droits concernant l'hygiène, la qualité et les prix réglementaires liés aux produits alimentaires de large consommation.

Ces produits dont surtout les viandes et dérivés, la pâtisserie orientale, le lait et ses dérivés, les fruits et légumes, l'alimentation générale... C'est la conclusion qui ressort de la lecture du bilan définitif qui en a été établi par les services concernés de la direction du Commerce de la wilaya de Médéa. Un bilan qui nous a été communiqué par M. Lyès Guedmani, premier responsable du contrôle des pratiques commerciales, et qui porte sur pas moins de 2.342 interventions opérées, à travers toute la wilaya de Médéa, par les agents contrôleurs des services de «la qualité et de la répression des fraudes» avec 1.114 interventions, et des «pratiques commerciales» avec 1.228 interventions. 2.342 interventions qui se sont soldées par l'établissement de pas moins de 369 procès-verbaux dont 258, soit 70 %, ayant touché les produits de large consommation. Ce qui reflète assez fidèlement le peu de respect accordé par un nombre important de commerçants aux consommateurs qui constituent à leurs yeux, l'oiseau à déplumer et le chemin qui mène vers le gain facile.

En effet, dans le chapitre du «contrôle de la qualité et de la répression des fraudes», il est fait état de 112 procès-verbaux dont pas moins de 97, soit 86,60 %, ont été établis suite à des infractions liées aux produits alimentaires de très large consommation: les viandes et dérivés, l'alimentation générale, la pâtisserie orientale, le pain, le lait et ses dérivés... Ces 97 procès-verbaux faisant suite à des manquements caractérisés liés aux principes de l'hygiène, la détention et la mise en vente de produits impropres à la consommation, la vente de poulets non vidés, le défaut d'étiquetage, le mode de présentation prêtant à confusion de certains produits, l'abattage clandestin de volaille, d'ovins et même de caprins, l'auto-contrôle... Des infractions qui ont amené les services concernés à prononcer la fermeture administrative de quatre locaux commerciaux et à la saisie de pas moins de 485 kg de viandes et dérivés dont plus de 224 kilos provenant de la carcasse d'une vache qui a été l'objet d'un abattage clandestin, durant la première semaine de Ramadhan et dont les analyses faites par les services vétérinaires s'étaient avérées positives. Alors que, d'un autre côté, 77 kg représentant des produits de pâtisserie orientale et 33 autres autres kg plus 603 unités touchant à l'alimentation générale ont été également saisis. Des produits saisis dont la valeur financière totale s'est élevée à plus de 26,5 millions de centimes.

Dans le deuxième chapitre, celui du «contrôle des pratiques commerciales», il a été établi 257 procès-verbaux dont pas moins de 161, soit 62,65 %, ont concerné les produits alimentaires de très large consommation dont l'alimentation générale, les viandes et dérivés, la pâtisserie orientale, les fruits et légumes... Des infractions liées au défaut du registre de commerce, à celui de la publication des prix et tarifs, l'absence de facturation... qui ont conduit à la fermeture administrative de pas moins de 61 locaux commerciaux. Comme il est à souligner que sur les 485 kg de viandes et dérivés saisis, plus de 91 kg, d'une valeur financière de plus de 5 millions de centimes, ne portant pas le cachet des services vétérinaires (viandes non estampillées) mais propres à la consommation, ont été remis à différents centres d'accueil (Croissant-Rouge algérien, Maison d'enfance de Benchicao, centre spécialisé dans la rééducation des enfants handicapés...). Toujours dans ce domaine des pratiques commerciales, les activités marquées par le défaut de facturation ont permis de recueillir 2 milliards 149 millions de centimes représentant les différentes amendes financières infligées aux commerçants contrevenants. Pour conclure, il est utile de rappeler que ce bilan ne représente que les interventions opérées dans le cadre des prérogatives de la direction du Commerce de la wilaya de Médéa. En d'autres termes, les seuls commerçants agréés avec locaux ou ambulants stationnés au niveau des marchés et autres souks. Quant aux revendeurs occasionnels et qui représentent plus de 70 % du marché actuel, c'est une tout autre histoire... Ce marché informel qui domine toujours l'actualité et qui constitue un véritable casse-tête.






Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)