L'ARBA : Le nouveau look de la polyclinique

« La polyclinique a été vendue à un privé ?», c'est par cette question qu'un citoyen a fait montre de son étonnement devant la mue qui s'est opérée au sein de la polyclinique de L'Arba qui, de bâtisse rébarbative aux couleurs délavées qui faisait peur aux malades qui s'y rendaient, est devenue un lieu accueillant, aussi bien par la vue extérieure qui a complètement changé que par l'accueil du personnel ou encore l'intérieur qui n'a rien à envier même aux plus grandes cliniques des grandes villes. C'est bien entendu l'un des résultats de la nouvelle politique sanitaire du gouvernement qui a fini par se rendre à l'évidence et changer la carte sanitaire en créant des entreprises publiques de santé de proximité qui englobent les anciennes polycliniques et les centres de santé qui leur sont rattachés. Cela a permis de doter ces EPSP d'une autonomie financière qui a fait ressortir toutes les capacités managériales et gestionnaires des nouveaux directeurs, heureusement choisis parmi des médecins qui ont fait montre d'intégrité et de capacités très élevées. Nous n'en prendrons pour exemple que l'EPSP de L'Arba qui est en passe de devenir un vrai bijou, rompant totalement avec ce que les citoyens avaient pris l'habitude de voir jusque-là. Déjà dès l'entrée, nous sentons le changement quand on regarde les murs totalement refaits et recouverts de faïence multicolore. D'ailleurs nous nous rendons compte à première vue que les couleurs ont été choisies avec goût et ont rompu totalement avec la couleur bleu-ciel que nous avons pris l'habitude de voir dans tous les hôpitaux depuis des décennies. La propreté des lieux rend les malades plus tranquilles et les pousse à la préserver. Au niveau de la direction, tout est à sa place et les services sont opérationnels, que ce soit celui du personnel, des finances ou des moyens généraux. Celui qui n'a pas visité la polyclinique depuis deux ou trois mois ne reconnaîtra certainement pas la petite pièce aux murs sales, avec des tables d'un autre âge où les patients se rendaient pour les analyses médicales, et où deux malades ne pouvaient se retrouver en même temps. Maintenant, c'est une grande salle très aérée, avec une porte donnant sur un espace vert que le directeur de l'EPSP, le Dr Zitouni, envisage de doter de toboggans pour les enfants qui accompagnent leurs mères venues pour une consultation ou un vaccin et qui attendent justement dans cette salle, dotée de fauteuils reposants et neufs. Continuant notre visite, c'est la maternité, puis le pavillon des urgences qui nous ont véritablement ébahis. En effet, pour la maternité refaite à neuf, les murs sont recouverts de faïence rose bonbon du plus bel effet, reflétant la joie qui se manifeste en ces lieux où les parents attendent leur nouveau-né. Les chambres sont propres, le matériel neuf brille de mille feux, et il y a même une couveuse pour le transport des bébés en cas de besoin. D'ailleurs une femme qui rendait visite à une parente qui venait d'accoucher ne put s'empêcher de penser à haute voix: «C'est tellement joli que nous avons envie d'accoucher chaque année !». C'est dire l'état d'esprit qui prévaut actuellement au milieu des citoyens qui se demandent toujours s'ils sont devant une structure sanitaires étatique. C'est d'ailleurs le même constat que nous pouvons faire au niveau du pavillon des urgences où nous avons trouvé un jeune étendu sur un lit et qui récupérait après avoir été ausculté par un médecin après une chute qu'il avait faite quelques minutes auparavant. L'augmentation du nombre des boxes de consultation a permis de recevoir plus de malades en même temps et réduire donc le temps d'attente, qui peut être fatal en cas d'urgence. Le service de stomatologie et celui de radiologie sont en train de subir de grands travaux qui les rendront plus fonctionnels. Mais il ne faut pas oublier que, outre la polyclinique, tous les centres de santé qui dépendent de l'EPSP connaissent des travaux de réfection et de réhabilitation qui leur feront rendre de grands services aux citoyens, surtout ceux demeurant en zone rurale, en leur évitant de se déplacer avec leurs bébés jusqu'aux policliniques ou aux hôpitaux. Les autres EPSP de la wilaya ne sont pas en reste et le DSP, M. Lamine Houari, nous a affirmé qu'il a mis tous les moyens à la disposition de ces nouvelles entités afin de leur permettre de tout mettre en oeuvre pour une réussite totale de cette politique de rapprochement des services de santé des citoyens, où qu'ils soient.