Algérie

Sidi-Bel-Abbès : Oued Mekerra continue de menacer



Le spectre des inondations plane toujours sur la cité de la Mekerra et certaines communes situées sur les berges de l'oued. Si, jusqu'à présent, les différents ouvrages de déviation d'une grande partie de l'oued ont épargné à la ville de Sidi-Bel-Abbès de catastrophe similaire à celles de Bab El-Oued et Ghardaïa, les inondations de l'automne 2007, qui ont occasionné des dégâts humains et matériels importants, notamment dans les communes de Moulay Slissen, Sidi Khaled et Boukhanefis, sont des exemples récents dignes de susciter les appréhensions, surtout lorsque le ciel se gâte du côté de Ras El-Ma et El-Gor. La direction de wilaya de l'hydraulique est intervenue à ce sujet lors du conseil exécutif du 7 octobre dernier. Dans une synthèse présentée lors de ce conclave, il a été question de l'identification des zones inondables qui, selon le rapport, «a fait l'objet d'une étude d'un plan directeur» touchant l'ensemble des communes de la wilaya exposées aux risques des inondations. L'étude en question s'est fixée, signale-t-on, un objectif lié à l'élaboration de la cartographie des emprises naturelles des zones inondables.

Les intempéries enregistrées dans la wilaya de Sidi-Bel-Abbès le 29 septembre dernier ont constitué une référence pour tester la viabilisation des ouvrages réalisés, puisque la pluviométrie enregistrée à Sidi-Bel-Abbès (17,4 mm), Sarno (20 mm), Tessalah (12,4 mm), Télagh (10 mm) et Ras El-Ma (6 mm) a été quand même conséquente pour occasionner une crue qui, fort heureusement, est passée sans dégâts majeurs. Au niveau de la commune de Moulay Slissen, où la crue a pour origine le ruissellement des eaux de Oued Tadjemout, à partir d'El-Gor (wilaya de Tlemcen), il a été constaté que la présence de deux ponts sous-dimensionnés empêche le libre passage des eaux. En attendant la démolition de l'ancien pont, indique le rapport de la direction de l'hydraulique, «une entreprise a été retenue pour entamer les travaux d'ouverture d'une brèche sur l'ancien pont de la RN 95. Un plus en bas de l'oued Mekerra, des travaux de rectification de l'Oued Mekerra et de réhabilitation de l'ancien canal traversant la commune de Boukhanefis, ajoutés à la réalisation d'un nouvel ouvrage de franchissement de l'oued par le secteur des travaux publics, se sont avérés efficients, a-t-on noté dans le rapport de l'hydraulique.

Dans les localités de Sidi Khaled et Sidi Lahcen, des désagréments ont été relevés dans la cité des 56 logements située dans une cuvette en bordure de l'oued et le pont existant à l'intérieur de la localité de Sidi Lahcen, dont la section est très insuffisante pour garantir le libre passage des eaux de cure sans risque de débordement. Au niveau du chef-lieu de wilaya, relève-t-on, bien que le niveau des eaux ait atteint des cotes très élevées, aucun fait significatif n'a été enregistré, à l'exception de quelques désagréments dont l'origine est le retard dans les travaux d'entretien des avaloirs et l'insuffisance qualitative de ces derniers dans les quartiers ayant fait l'objet de projets d'amélioration urbaine.

Oued Mekerra, en dépit des ouvrages réalisés, continue de constituer une menace permanente, ce qui oblige les pouvoirs publics à initier des actions d'amélioration dans les différents programmes de développement. Certains travaux sont lancés, d'autres en cours de lancement sur l'Oued Mekerra en amont et en aval de la ville de Sidi-Bel-Abbès, de Rjem Demmouche, origine de l'oued, jusqu'à Boubarnas (Sidi Hamadouche).




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