Algérie

M. Abdeslam Kahouadji, tête de liste de Haraket El Infitah (ex-MNJA)



«Notre devons barrer la route aux opportunistes» L’homme bat campagne pour un programme de développement typiquement local. Enseignant de son état au CEM El-Badr (ex-cité Petit), Abdeslam Kahouadji ne fait qu’un seul engagement, celui de consacrer son temps pour apporter quelques solutions aux problèmes que vivent les populations de la wilaya. Connu dans le mouvement associatif pour avoir été primé récemment par les autorités locales pour son excellent travail de proximité, il avoue que la liste qu’il conduit se reconnaît dans un mouvement de jeunesse représentatif capable de transformer les difficultés en initiatives positives. La voix de l’Oranie : Vous avez déclaré récemment que votre participation n’est pas symbolique, mais fondamentale avec pour but, celui de ne pas laisser le terrain aux opportunistes? Abdeslam Kahouadji : D’entrée de jeu, je dois avouer que c’est la première fois que je me présente à des élections. Une présence qui s’explique par un certain engagement, celui de servir ma ville, ma wilaya surtout. Je n’ai pas peur de participer à cette course, car nous avons un programme à l’appui. Notre crédibilité est double puisque nous menons un combat contre la médiocrité, contre l’injustice. Un combat pour le développement de notre ville. Un combat aussi pour faire barrage à tous ceux qui se croient tout permis. - Vous avez jeté votre dévolu sur les communes rurales lors de cette campagne électorale, en faisant un travail de proximité. Est-ce que cela fait partie du programme de Harakat El Infitah ou seulement une campagne de séduction de l’électorat ? - Notre engagement n’est pas antinomique avec notre crédibilité. Nos villes, nos campagnes aussi ont besoin d’hommes intègres, voire capables de traduire dans les faits les préoccupations des citoyens, leurs attentes surtout. Nous ne faisons pas dans la démagogie en disant cela. Nous sommes des jeunes et notre action s’articule, pour une large part, autour de programmes de proximité. Pour améliorer les conditions de vie des citoyens. Nous sommes allés sur le terrain, parfois dans les contrées les plus reculées de la wilaya pour mieux mesurer la température, la souffrance des populations. Les difficultés dans lesquelles ils évoluent. On se garde de tout engagement sauf celui de porter leurs préoccupations à l’assemblée populaire. Nous avons pour cela confectionné un programme de développement typiquement local qui n’occulte aucun élément de la vie socio-économique. Notre objectif est aussi d’encourager les initiatives au niveau des zones rurales, les métiers surtout au grand bonheur des économies locales pour en finir avec l’oisiveté et le désoeuvrement. - Autre chapitre important, inscrit dans votre programme dont vous ne cessez de faire étalage ces derniers jours de campagne est l’Education. Voulez-vous nous donner une lecture à ce sujet? - A mon humble avis, la réforme du système éducatif est un échec. Au plan pédagogique, c’est un fiasco tant il est vrai que le contenu est vide. Pour certains, c’est carrément de l’improvisation qui l’emporte sur le pédagogique. Au tâtonnement succède la médiocrité. Trouvez-vous normal que des livres de langue française destinés à la deuxième année primaire soient supprimés tout d’un coup, pour ensuite les octroyer aux élèves de troisième année primaire. Où est la crédibilité des décideurs, dans tout cela ! Pour dire les choses crûment, ceux qui ont conçu cette réforme de l’Education, de l’avis de beaucoup de spécialistes, ne sont pas issus de l’enseignement. En fait, il y a beaucoup à dire à ce sujet lorsqu’on sait que les choses ont été faites à l’insu des gens du métier. Il faut croire que la réforme n’a apporté aucun élément novateur. Je voudrais faire l’économie de certains problèmes en rapport avec la formation, la mise à niveau, le recyclage. Il faut dire que le problème des infrastructures se pose avec acuité au niveau des zones rurales, notamment dans la zone des Hassis. Une zone qui enregistre un fort taux de déperdition scolaire, en particulier l’élément féminin qui est découragé par les contraintes de l’éloignement des distances et des aléas du transport. La médecine scolaire est une autre plaie à ajouter dans ce panier à crabes : même les médecins qui sont affectés sont réduits à produire des ordonnances, en l’absence d’équipements in situ. Ne parlons pas des structures sportives. Et les chiffres déclarés du nombre d’accidents dans les cours corroborent la thèse selon laquelle il y a un grand déficit en matière de structures sportives dans la wilaya. - En matière de santé de proximité, ce n’est pas la gaieté? Voulez-vous dire un mot à ce sujet ? - Aux portes d’Oran, c’est carrément la désolation. Ne parlons pas du monde rural, à proprement parler, pratiquement oublié de tous. Les beaux discours, les bilans élogieux, n’ont jamais arrangé les choses. Allez à Nedjma (ex-Chteïbo) pour vous en convaincre. Trouvez-vous normal qu’il n’existe aucun dispensaire pour une agglomération de plus de 70.000 âmes. Propos recueillis par Safi Z.





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