Algérie

Amar Tou, tête de liste FLN à Oran



«Un programme spécial pour El Bahia» Amar Tou, tête de liste FLN à Oran et néanmoins ministre de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière, conduira la liste des candidats à la chambre basse lors des élections du 17 mai prochain. Le chef de file du vieux parti à Oran a choisi, cette fois-ci, de commencer par le bas pour mieux voir d’en haut. Dans cet entretien, il annonce les grandes lignes de son parti à Oran et révèle sa vision sur l’avenir de la capitale de l’Ouest. La Voix de l’Oranie : L’évènement politique de notre pays est caractérisé par les élections législatives du 17 mai. Vous avez fait partie du gouvernement, vous connaissez plus ou moins les besoins de cette wilaya. Aujourd’hui vous conduisez la liste du FLN à Oran et vous menez depuis quelque temps une série de contacts avec différentes franges de la société. Cela vous a-t-il éclairé davantage sur les besoins de cette wilaya? M. Amar Tou : En effet, nous avons confectionné un programme à l’occasion de ces élections que nous avons élaboré aussi bien avec les militants que les élus du parti. Nous avons travaillé commune par commune. Le principe à travers cette démarche est que l’élu et le militant se rencontrent dans les problèmes réels que vit la population au quotidien. Le programme comprend deux parties. La première concerne les grands principes des actions arrêtées au profit de chaque localité et nous avons défini, dans cette première partie, 31 principes. La deuxième partie est consacrée aux engagements du parti au profit des 26 communes, nous n’avons pas abordé l’ensemble des questions afin de répondre efficacement à nos engagements. Ainsi, nous avons donné la priorité aux questions qui peuvent être prises en charge.- Justement, vous venez d’évoquer les priorités, on peut les connaître? - Pas dans l’immédiat, nous n’en parlerons qu’une fois que nous aurons distribué le programme dans les communes. - Cette démarche de concevoir votre programme d’élection en associant directement vos représentants de proximité, élus, militants,… vise-t-elle le rapprochement davantage du parti avec sa base? - Ce que nous visons, c’est de rapprocher le parti de la population. Nous n’allons pas demander aux militants du parti de voter FLN, nous nous adressons à la population, dont nous allons solliciter la confiance sur la base du programme que nous lui présenterons. Les citoyens ont en assez de la langue de bois. Ce qu’ils veulent, c’est qu’on leur fasse part de nos programmes et nos actions du terrain en leur direction. L’humain de manière général et l’Algérien en particulier, s’intéresse à soi-même, ce qui est tout à fait normal. C’est la raison pour laquelle nous œuvrons pour son bien à lui ensuite celui de sa localité, sa daïra et bien sûr son pays. - La campagne électorale connaît un rythme ascendant et, de plus en plus, les voix s’élèvent pour revendiquer un statut particulier à la wilaya d’Oran, notamment, celui d’une métropole méditerranéenne. Rejoignez-vous cette thèse et pensez-vous que le rêve d’une métropole est réalisable? - Non, nous ne parlons pas d’un statut particulier, mais d’un programme spécial pour la wilaya d’Oran et pour la ville d’Oran. Nous voulons que ce programme puisse prendre en charge l’ensemble de ce qui ne va pas dans cette wilaya. Nous nous engageons sur un programme spécial de la wilaya d’Oran, un statut ça s’acquière, ça s’arrache. Seul un programme spécial de développement pour la wilaya est en mesure de lui conférer un statut spécial. Voyez-vous, notre démarche est différente, elle ne s’appuie pas sur des slogans, c’est une démarche pragmatique. - Justement, dans ce même ordre d’idées, nombreux sont les responsables politiques ayant revendiqué une décentralisation d’un nombre de rendez-vous événementiels sur Oran, surtout que la wilaya dispose actuellement d’un nombre de structures d’accueil capables d’abriter ce type d’évènements. Allez-vous œuvrer davantage dans ce sens? - Construisons les infrastructures nécessaires et tout suivra, Oran commence maintenant à avoir des infrastructures hôtelières assez importantes et si vous l’avez constaté Oran commence à abriter une série de manifestations économiques d’envergure internationale à l’instar de la semaine sur l’énergie, le séminaire sur l’investissement, etc. Il faut maintenant doter Oran, comme les autres villes du pays, d’infrastructures nécessaires pour permettre à l’ensemble des régions de participer à la diffusion du progrès technique d’une manière directe. Dans chaque pays, il y a trois types de capitales sans qu’elles aient pour autant le statut de capitale, et Oran a toujours été pressentie pour être la capitale économique de l’Algérie. Ceci ne veut pas dire qu’elle n’œuvrera pas pour le développement culturel ou sportif. Idem pour la capitale politique qui est Alger, ce sont-là des caractéristiques distinctes. - Certaines formations politiques en lice dans cette course ont fait déjà part de leur pronostic quant à leur future position dans la carte parlementaire? Quel est le vôtre? - Ce qui nous intéresse pour le moment, c’est de présenter notre programme aux citoyens. Nous ne pensons pas encore aux résultats des suffrages. L’essentiel doit se faire avant les élections. - L’Algérie a été marquée de 1999 à 2004 par le programme de relance économique, le PSRE et la loi sur la concorde civile, de 2004 à ce jour par le programme de soutien à la croissance économique et la loi sur la réconciliation nationale. Comment voyez-vous notre pays après 2009? - Ce sera la fructification des deux premières étapes, les deux premiers mandats. - La présidentielle française s’est soldée par la victoire de M. Nicolas Sarkozy. En tant que membre dirigeant de la première force politique du pays, comment voyez-vous l’avenir des relations algéro-françaises? - D’abord, je n’ai aucun commentaire à faire sur cet événement. L’Algérie continuera à défendre ses propres intérêts quel que soit celui qui est à l’Elysée et moi je continuerai à défendre l’intérêt de mon pays par-dessus tout. Entretien réalisé par Amel Saher
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