Les festivités durent jusqu’à l’aube

Célébration des mariages ou tapage nocturne ? C’est le bonheur de uns qui fait le cauchemar des autres. En effet, la saison des fêtes de mariage célébrées dans les cités, est en train de devenir un véritable phénomène de société dans les wilayas de l’Ouest. Un phénomène qui doit interpeller les autorités locales et à qui incombe la mission de veiller sur le respect de l’ordre public et la tranquillité des citoyens. A la différence des autres wilayas du centre, de l’Est et du Sud-Est où les cérémonies sont célébrées dans l’après-midi ne dépassant guère les premières instants du coucher de soleil, par contre à l’ouest et principalement dans la ville d’Oran, les familles célèbrent leurs fêtes de mariage jusqu’à l’aube, et souvent la musique n’est suspendue que pendant les quelques minutes de l’appel à la prière. Si vous habitez une cité à forte concentration urbaine, vous ne seriez certainement pas réjouis d’apprendre la célébration de fêtes de mariage de plusieurs voisins à vous. Car le nombre de ces fêtes correspondrait automatiquement au nombre de nuits blanches qui vous attendent. Il est quasiment impossible de dormir car vos oreilles sont agressées par une sonorisation rythmique fracassante. Il y a quelques années, les élus de l’assemblée de wilaya avaient recommandé lors d’une de leur assemblée ordinaire, l’institution d’un règlement local régissant la tenue de ce type de fêtes dans les agglomérations urbaines. Cette recommandation n’a eu d’effet que pour les salles des fêtes dont les autorisations de fonctionnement ont été soumises à des conditions préalables et la dotation de chaque salle d’un équipement acoustique qui freine la diffusion du son à l’extérieur de la salle. En revanche, aucune mesure ni disposition n’a été prise à l’encontre du tapage nocturne provoqué par les fêtes célébrées dans les tentes dressées au milieu des cités. Sachant que l’installation même de ces tentes constitue une transgression à l’ordre public, étant donné qu’il s’agit de l’utilisation d’une voie d’utilité publique, à des fins personnelles. La propagation de ce phénomène dans notre ville, montre que la gestion des concentrations urbaines n’obéit, pour le moment à aucune référence réglementaire, ce qui l’expose à toute sorte de pratiques anarchiques et inciviques. Le respect de la tranquillité et la quiétude des citoyens dans nos villes, ne semblent avoir aucun sens à la lumière de la prolifération inquiétante des comportements et pratiques nuisibles au bien-être minimal du citoyen. Amel S.