Algérie

Le temps des tractations et des compromis


Maintenantque les urnes ont rendu leur verdict en attribuant à chaque formation sonpesant électoral, il va s'agir pour les nouveaux élus dans chaque commune deprocéder à l'élection du président d'APC et de sonexécutif.Làoù des partis ont obtenu la majorité absolue ou même relative, l'opération nedevrait en principe poser aucun problème, le choix ayant été déterminé paravance par la formation concernée et en somme entériné par les électeurs. Ailleurs,et c'est dans la grande majorité des municipalités, il va falloir négocierentre formations.Enthéorie, les partis de l'alliance présidentielle sont en situation de se passerde l'appoint d'autres formations, pour dans la plupart des cas adouber unprésident d'APC à leur convenance et un exécutifcommunal sur lequel ils auront la haute main. A trois, ils disposent en effetdu quorum nécessaire pour se passer de tout compromis avec les autres tendancesreprésentées. Ce qui ne va pas de soi, compte tenu que l'alliance qui lesréunit s'est avérée loin d'être un cadre de solidarité contraignant. Ce que lespartis concernés n'ont aucunement caché puisqu'ils ont refusé de contracterentre eux des accords électoraux, là même où leur cavalier seul risquait deremettre en cause l'hégémonie électorale de leur alliance. Un comportement quiest pour beaucoup dans la percée réussie par le FNA et le PT aux législativesde mai et dans le scrutin de jeudi dernier.Cesdeux formations vont être en position d'arbitres à chaque fois que celles del'alliance présidentielle seront en désaccord sur la personnalité du présidentde l'APC et sur la composition de l'exécutif communal.Leur arbitrage leur accordera alors sans conteste un poids et une influencedans la gestion communale qui dépasseront ce que leurpermet de prétendre normalement la représentation électorale que leur ontattribué les urnes.Leprécédent mandat des élus locaux a permis de constater la grande instabilitéqui a paralysé nombre d'exécutifs communaux à cause de conflits soit personnels,soit partisans. Même quand ils ont cherché à solutionner ces conflits àl'amiable entre eux, les partis concernés se sont alors heurtés à del'indiscipline caractérisée de leurs élus, ou à des intérêts personnels enrupture avec toute solidarité partisane.Lanouvelle configuration électorale sortie des urnes ce jeudi n'apportera pasforcément un mieux en la matière, même si les partis ont «promis et juré»pendant la campagne électorale que leurs nouveaux représentants locaux secomporteront autrement que leurs prédécesseurs.Ilest même à craindre que les compositions des assemblées élues telles quesorties des urnes n'aggravent la menace d'instabilité qui a tant fait de tort àla gestion locale. Car rien ne présage en effet que les formations qui y sontreprésentées s'abstiendront d'y introduire leur «cuisine politico-partisane»à base de coups fourrés et le rivalités étriquées. Comme il se pourraitégalement que l'on assiste dans ces assemblées locales à la passation denouvelles alliances préfigurant celles pouvant survenir au plan national pourrecomposer le champ politique général.



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