Algérie



Un goût de cendre s'annonce pour des jeunes avec des rêves plein la tête. Chaque année, l'école vomit des milliers de nouveaux hitistes... Adossés aux murs des quartiers qui les ont vu naître, ils sont là toute la journée, se confondent avec le paysage. Ils se cotisent pour se payer un café «moitié-moitié» et se passent un mégot comme en tôle. Nombreux sont ceux qui ont emprunté l'unique issue offerte, le trabendo à petite échelle: un portable par-ci, une chemise ou paire de godasses par-là. Le système D. Les plus nombreux vont au plus simple: la tabla de cigarettes. D'autres, bercés par les sons des sirènes du désespoir et de la révolte, ont emprunté un chemin conforme aux chimériques promesses d'un autre monde meilleur. Quelques-uns ont tenté la clandestinité d'un voyage qui les a menés vers d'autres galères qui ont fait les unes et les manchettes des journaux. Pourtant, les discours et les mesures régulièrement annoncées ne manquent pas de «remèdes». L'emploi des jeunes, encadré par de nombreux fonctionnaires et experts, devrait être un instrument puissant de mobilisation de débouchés pour les jeunes à travers les différentes lois et facilités bancaires. Il est vrai que beaucoup ont bénéficié de ce créneau: micro-entreprise, micro-crédit, coopératives de jeunes... Mais fallait-il encore qu'ils aient un local ! Du coup, les jeunes adossés aux murs ont plus froid «dans les smayames» de l'administration. Car au fait, quel est le jeune qui a un local ? Si ce n'est celui qui, justement, n'a pas besoin de l'aide à l'emploi des jeunes pour créer son petit commerce...
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