Algérie

Le danger de conduire chez les malades épileptiques



La problématique en débat Ce sont des données extrêmement importantes que fait ressortir le rapport établi par l’association des neurologues de l’Ouest pour le compte de la direction du Transport de la wilaya d’Oran sur les risques engendrés par les conducteurs souffrant d’épilepsie. Lors d’une rencontre ayant regroupé les responsables et les gestionnaires directs du secteur du transport avec les spécialistes de cette pathologie au palais de la Culture, un coup de projecteur sur la question a été présenté aux participants à cette rencontre. En effet, selon le docteur Bengamra, neurologue et président de ladite association, cette pathologie -l’épilepsie- touche environ un personne sur 150 à 200, sans distinction d’âge. Souvent elle s’exprime pendant l’enfance. Cependant, la proportion des épileptiques connus par les autorités administratives reste faible et ne dépasse guère le taux de 05 à 06%, révèle le conférencier. Pour ce qui est du rapport entre les sujets épileptiques et l’octroi du permis de conduire, l’étude révèle que 48% des sujets atteints de la pathologie ne conduisent pas, 6,6% s’arrêtent de conduire de leurs propres initiatives ou à la demande de la famille ou bien sur conseil du neurologue, alors que 45,4 % conduisent régulièrement. Concernant les risques encourus par le taux relatif au dernier cas de figure, l’on apprend que les conséquences sont difficiles à évaluer si on prend la proportion de patients ayant fait des crises au volant ou le type de crise épileptique tenu pour responsable d’accident. L’appréciation de ce risque varie, selon que l’on distingue les petits accidents avec simples dégâts matériels et les accidents mortels ou faisant plusieurs blessés, affirme l’intervenant. Cependant, la question qui reste posée est de savoir ce que prévoit la loi dans ces cas de figue. La réponse à cette interrogation, on la trouve dans la liste des affections incompatibles avec l’obtention ou le maintien du permis de conduire ou bien alors sa délivrance pour une durée limitée prévue dans l’arrêté ministériel de novembre 1984. Sur ce point précis, le législateur algérien est clair et ferme. La conduite des camions ou de véhicules de transport est interdite aux sujets épileptiques même s’ils sont équilibrés par un traitement. En revanche, pour ce qui est de la conduite individuelle, la loi est, apparemment, plus souple, rapportent les neurologues. En effet, l’épileptique équilibré peut conduire. La décision appartient à la commission départementale du permis de conduire. Une fois le sujet épileptique répondant aux critères lui ouvrant droit à l’obtention du permis de conduire affronte le monde de la conduite, il doit obéir à certaines règles d’observation tel que la somnolence qui survient brusquement au volant, les longs trajets monotones, l’état de fatigue.... Par ailleurs, la problématique qui reste posée, dans notre pays, notamment à Oran, concerne le fait que les neurologues ne sont pas associés directement aux décisions prises par les commissions habilitées à statuer sur la délivrance des permis de conduire aux sujets épileptiques. Une carence plus ou moins grave mais qui est appelée à être rattrapée dans un proche avenir par la mise en place d’un travail de coordination permanent entre les services de transport et les spécialistes de la corporation médicale. Amel S.


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