Algérie

Classement et contrôle des hôtels


La Commission nationale prochainement à Oran La visite à Oran de la commission de classement et contrôle des hôtels, qui vient d’achever le travail à Alger, pourrait donner lieu à des centaines de fermetures. Cela dépend du parc hôtelier oranais... Depuis le lancement de l’opération privatisa-tion dans le secteur du tourisme, seulement 5 hôtels ont été privatisés en tout et pour tout: à Annaba, Sétif, Skikda, Tigzirt et Oran. Un bilan qui n’est pas du goût du ministre du secteur. En présentant, avant-hier, les grandes lignes de la stratégie pour le développement du tourisme, élaborée en 2006, Noureddine Moussa a souligné que l’opération n’a pas atteint sa vitesse de croisière. «L’offre des structures à privatiser est là, sur le marché, et on attend toujours d’éventuels repreneurs. Malheureusement, il n’y a pas de demandeurs. Nous n’avons pu privatiser qu’une station thermale et 5 hôtels: El-Hidhab, Hammam Melouane, Le Grand hôtel d’Oran, l’Orient et les Zianides», indiquera le ministre. Une opération qui reste donc ouverte en attendant que d’éventuels repreneurs se manifestent. Pour ce qui est des deux hôtels algérois, El Aurassi et El Djazair, le ministre a insisté sur la privatisation de la gestion. «Nous avons proposé la privatisation de la gestion seulement. Mais avec les deux structures, il s’est posé un problème que nous essayons de régler, celui de la rénovation. On ne pouvait pas le faire si on décide de privatiser. Les repreneurs veulent justement sa rénovation avant sa reprise», a révélé l’invité du Forum d’El Moudjahid. Le Premier responsable du secteur est également revenu sur les grands axes du développement de son secteur d’ici 2020. A terme, le ministère vise «l’augmentation des capacités d’hébergement touristiques, la réhabilitation et la mise à niveau des hôtels existants, la diversification de l’offre touristique, l’amélioration de l’image touristique de l’Algérie, etc.» En matière de rentrées en devises, l’objectif est d’atteindre 1,5 à 2 milliards de dollars. Et de rappeler que l’Algérie compte 1.004 hôtels dont 804 non classés, dix sont de cinq étoiles et 700 sont dans les périmètres urbains. «Près de 800 demandes d’investissements ont été enregistrées fin mars 2007 avec 40 demandes émanant de pays étrangers et 353 projets sont en cours de réalisation dont 219 sont des structures urbaines. Il est également prévu 25 complexes. En 2015, le parc hôtelier national sera ainsi de l’ordre de 120.000 lits et, d’ici 2009, 42 zones d’expansion touristique (22 études déjà achevées) sur le littoral viendront s’ajouter au 141 ZET déjà existantes». Ce sont les chiffres du ministre qui a insisté sur le caractère professionnel des choix des investisseurs. «Il n’y aura pas de place pour les pseudo-investisseurs, car l’argent ne suffit pas dans ce domaine et le foncier touristique sera mis à l’abri des détournements». Le ministre ajoutera: «Nous ne devons pas subir l’investissement touristique, nous devons le domestiquer. Les lois existent, notamment pour ce qui est des ZET. Le foncier sera partagé de manière réglementée pour préserver la nature». Il faut rappeler que durant les années 90 du siècle dernier, tous les fonciers ont été dilapidés. Quatre wilayas ont été touchées dans ce domaine. Il s’agit de la capitale, d’Oran, de Bejaia et à un degré moindre de Annaba. D’autre part, Noureddine Moussa a annoncé que l’opération de contrôle et de reclassement des hôtels est achevée au centre du pays. 35 hôtels ont été classés, une centaine de fermetures a été prononcée et 32 retraits d’agrément ont été décidés à l’encontre des agences de tourisme. La prochaine étape de la visite de la commission de reclassement est programmée pour Oran.
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