Algérie

La répression en Syrie fait de nouvelles victimes : Les USA pressent la Russie d'agir au Conseil de sécurité de l'ONU



Les Etats-Unis ont pressé, avant-hier, la Russie de s'associer à une action mettant fin au silence impensable du Conseil de sécurité de l'ONU sur la répression sanglante de la contestation en Syrie. Franchement, nous pensons qu'il est plus que temps que le Conseil de sécurité de l'ONU hausse le ton, a lancé la porte-parole du département d'Etat Victoria Nuland, en dénonçant l'attitude impensable de l'instance suprême de l'ONU vis-à-vis des exactions du régime syrien. Nous appelons de nouveau tous nos partenaires au sein du Conseil de sécurité à prendre des mesures et à s'exprimer au nom des innocents en Syrie... et cela comprend la Russie, a-t-elle continué. Celui-ci n'arrive pas à se mettre d'accord sur une résolution qui condamnerait le régime du président syrien Bachar al-Assad. La Russie, qui occupe ce mois-ci la présidence tournante du Conseil, avait usé de son veto le 4 octobre pour torpiller un projet de résolution. La Chine avait également utilisé son veto. Il nous est honnêtement très difficile de comprendre pourquoi un pays membre du Conseil de sécurité ne voudrait pas soutenir l'appel de l'opposition syrienne, a insisté la porte-parole américaine. Et si Moscou s'inquiète de violences de la part de l'opposition, a-t-elle ajouté, l'acceptation d'observateurs indépendants et de journalistes étrangers sur le terrain serait le meilleur moyen d'établir ce qui se passe vraiment, et d'obtenir l'image équilibrée que les Russes appellent de leurs v'ux. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, avait jugé un peu plus tôt dans la journée, immoral que l'Occident accuse la Russie de bloquer une résolution sur la Syrie à l'ONU, alors que les mêmes Occidentaux refusent de faire pression sur les extrémistes syriens. C'est le régime Assad qui est immoral, a répliqué Victoria Nuland, de par la violence perpétrée contre son propre peuple.
5 victimes de plus, hier
Cinq civils ont été tués, hier, par les forces armées syriennes, dans la province de Hama, à 210 km au nord de Damas, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Cinq citoyens ont été tués ce matin lorsque les forces syriennes ont tiré sur leur voiture près de la localité Khattab, dans la province de Hama, a précisé l'OSDH. A Deraa (sud), berceau de la contestation, trois déserteurs ont été blessés dans le village al-Loujat, lors d'affrontements avec les forces de sécurité.
Des bruits de tirs nourris étaient entendus à Hirak (province de Deraa), une ville prise d'assaut ce matin par les forces militaires syriennes accompagnés de chars et de transports de troupes, selon l'organisation. A Douma, près de Damas, les liaisons téléphoniques étaient coupées depuis l'aube alors que des tirs nourris étaient entendus près du bâtiment de la sécurité de l'Etat, dans cette ville à 20 km de la capitale, selon l'OSDH.
La veille, au moins 23 civils sont tombés sous les balles des forces du régime du président Bachar al-Assad. Et des déserteurs de l'armée ont tué le même jour, sept membres des forces de sécurité en représailles à la mort de civils à Idleb, dans le nord-ouest du pays.
L'arrivée de durs au pouvoir en Syrie menacerait l'Irak
L'arrivée au pouvoir en Syrie d'islamistes de ligne dure en cas de chute du régime de Bachar al-Assad pourrait représenter une menace pour l'Irak et le reste de la région, a prévenu, avant-hier, un haut gradé irakien.
L'arrivée de fondamentalistes et de partisans de la ligne dure au pouvoir en Syrie représenterait une grande menace pour l'Irak et pour tous les pays de la région, a estimé le général Fadhel al-Barwari, commandant militaire de la force antiterroriste d'Irak.
Si des durs prennent le pouvoir en Syrie, cela affectera la situation sécuritaire en Irak, a-t-il dit.
Les autorités irakiennes ont jusqu'à présent fait preuve d'une grande prudence face à la crise en Syrie. Je sais que les peuples doivent obtenir leur liberté, exercer leur libre-arbitre, (parvenir à) la démocratie et à l'égalité. Nous sommes en faveur de ces droits (...) parce que nous les avons obtenus nous-mêmes, avait affirmé lundi le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki lors d'une conférence de presse commune avec le président américain Barack Obama.
Mais je n'ai pas le droit de demander à un président de démissionner, avait-il ajouté.


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