Algérie

La défaite qu'il ne fallait pas



La défaite qu'il ne fallait pas
La seconde défaite du pays organisateur de la Coupe du monde 2014, accumulée ce samedi face aux Pays-Bas, a résonné sur l'ensemble du pays tel un tonnerre assourdissant.Ils avaient pourtant promis de quitter leur Mondial avec un bon classement. Ce n'était que faute que de faire rêver leurs fans venus en milliers au stade pour croire à leur promesse. Mais comme il fallait s'y attendre, les joueurs n'avaient pas le c?ur à remonter la pente. Le dernier séisme ressenti mardi dernier ne pouvait pas redonner confiance à cette équipe qui avait tout fait pour reconstruire son image ce samedi face aux Pays-Bas (3-0). Le suspense n'a duré que quelques minutes. La Seleçao n'a pas réussi à s'accrocher à la bouée de sauvetage, les vagues hollandaises étaient plus hautes et plus fortes pour leur permettre de se maintenir à la surface de ce Mondial. Ce qui arriva à ce Brésil est une première dans leur histoire du football. Jamais deux défaites consécutives avec 10 buts en deux matchs. Le classement final est décevant, quatrième au Mondial-2014. Elle qui avait tenté de laver l'affront après la débâcle face à l'Allemagne. Avant-hier, l'équipe de Robin van Persie n'a pas eu la tâche difficile. Ils avaient récupéré le troisième fauteuil de ce Mondial en évitant ainsi aux champions et organisateurs de le récupérer. Ils étaient supérieurs sans être géniaux, trois petites minutes seulement auront suffi pour faire état du traumatisme que traverse la Seleçao depuis cinq jours. Moins de 180 secondes, c'est le temps qu'il a fallu pour faire taire le foot brésilien. Le premier acte est signé Robben. C'est lui qui a mijoté la faute et provoqué Thiago Silva à commettre l'irréparable sur la surface de réparation. La faute sifflée par l'arbitre algérien n'était pas en dehors des 18 m contrairement à ce qui est écrit ça et là. Il accorde bien le penalty, mais ne sort pas le carton rouge «faisant preuve d'une incroyable clémence envers le joueur du PSG, seulement averti alors que le rouge s'imposait», écrivait un envoyé spécial. Van Persie, c'est donc lui qui fait embarquer les siens sur le wagon de la victoire dés la 3e minute (0-1). Malgré ce but, les supporters y croyaient, ils voulaient un but, un seul but pour sauver l'honneur, ils poussaient mais «la stupeur du stade Mané-Garrincha va vite laisser place à l'incrédulité.» Les jaunes abattus n'arrivaient à pas construire un jeu, le leur qui avait fait d'eux les champions. Précipitation, jeu individuel, erreurs tactiques, absence de discipline sur le terrain et de communication rendaient la facture plus lourde et les pays-Bas refusaient d'accorder un seul crédit pour éviter la catastrophe à la Seleçao. Au contraire, ils vont assommer leur adversaire et renvoyer tout un pays à la case de départ notamment après le second but de Blind sur un renvoi hasardeux de David Luiz (0-2, 17e). Le terrain tremble, les supporters résistent, pris de pitié, ils n'abandonnent pas leurs paires qui étouffaient. Les Bataves mis à l'aise par le jeu brésilien s'amusaient presque sur les espaces créés par les locaux qui se montraient sans imagination, fébriles et vulnérables. «M. Haimoudi a refusé un penalty pourtant évident pour une faute de Blind sur Oscar (69e)», soulignait un journaliste sportif au micro d'une chaîne de télé. Arrive le troisième but de Wijnaldum, sur un centre en retrait de Janmaat (0-3, 90e). Un but qualifié de coup de grâce par les organisateurs de ce Mondial, qui auront ainsi à méditer sur l'avenir du foot brésilien. Rien n'est encore joué pour le foot de Pèle, les défaites servent aussi à se corriger. «Ce n'est certes pas facile, mais chacun de nous a la responsabilité de réfléchir et d'analyser ce qui s'est passé pour déterminer les réelles causes qui ont fait de notre équipe, la grande tâche noire de ce Mondial pour lequel, nous avons tant travaillé. Ce n'est pas la faute du sectionneur, la faute est partagée et si une personne devait payer alors c'est nous tous. C'est nous qui avons mal travaillé. Nous sommes abattus, nous n'arrivons pas à comprendre. Sincèrement, je pense déjà à mon club, comment vais-je expliquer cette catastrophe ' Je pense aussi aux répercussions de cette débâcle sur ma famille. Nous avons pris 10 buts en deux matchs. C'est la pire des catastrophes... Rien n'est encore perdu...», confiait le milieu de terrain de cette grande équipe devenue juste petite.





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