Bilan

Désormais, la coupe du monde baisse le rideau. C'est l'heure des bilans, des regrets, des satisfactions et des souvenirs ramenés d'un pays où on respire le football, on ne vit que pour lui et on s'endeuille quand le Brésil se fait humilier de la pire manière par l'Allemagne.En réalité, le football procure tous les sentiments aussi paradoxaux les uns que les autres. L'Algérie, par exemple, partie pour faire de la figuration ou du moins limiter les dégâts, a agréablement surpris le monde. Mieux encore, elle a raté d'un cheveu la qualification aux quarts de finale, déjouant tous les pronostics au grand bonheur des Algériens, tous unis derrière cette équipe qui, désormais, a marqué l'histoire de la Coupe du monde. Fortunes diverses pour toutes les autres équipes, notamment dites grandes, dont certaines sont passées à la trappe dès le premier tour. L'Italie, l'Espagne, l'Angleterre ont quitté la fête mondiale sous la pointe des pieds alors que seules l'Argentine et l'Allemagne ont sauvé leur tête et animeront ce soir la finale de ce tournoi où de petites équipes ont réalisé de véritables exploits. Considérées comme des petits poucets, elles ont défrayé la chronique en éliminant de grosses cylindrées. Je pense notamment au Costa Rica, parti au Brésil sans la moindre chance mais surprenant quart-finaliste, et à la Colombie, une équipe spectaculaire qui a fait sensation et en fera certainement à l'avenir. Maintenant que le rideau va tomber d'un instant à l'autre, nous autres Algériens, contents de la performance des Verts, scruteront désormais l'avenir immédiat. La CAN 2015 représente notre objectif principal car, on n'aura pas le droit à l'erreur sinon tout ce qu'on a fait au Brésil ne serait qu'un feu de paille, exactement comme en 1982, lorsque notre pays a raté le virage pour ne retrouver le droit chemin que 32 ans plus tard à travers cette historique qualification au second tour d'un Mondial.