Algérie

L’ex-ministre de la Culture, Mohamed Abdou, à Mostaganem



«L’administration, véritable obstacle aux réformes» En marge de la manifestation sur les droits de l’Homme, qui s’est tenue à la Maison de la Culture Ould Abderrahmane Kaki de Mostaganem, l’ex-ministre de la Culture et de la Communication, avocat et actuellement député, Mohamed Abdou, a déclaré «l’administration, véritable obstacle aux réformes». A la question de savoir si on peut appliquer les droits de l’homme sous un état d’urgence, l’ex-ministre dira que «cette situation exceptionnelle n’interfère en aucun cas sur les libertés individuelles et fondamentales». «L’état d’urgence en Algérie, ainsi que son maintien, n’ont été décidés que pour une raison sécuritaire et pour le bien-être des citoyens et la sauvegarde des biens publics et privés» dira-t-il en ajoutant: «D’ailleurs, nous constatons que, depuis un certain temps, le pays enregistre une avancée toute particulière quant à la promotion et la protection des droits de l’homme.» Pour ce qui est de la lutte contre la corruption, M. Abdou dira: «En ma qualité d’ancien conseiller à la Présidence, j’avais, à l’époque, constaté que ce dossier était déjà au menu de l’agenda du président de la République, et cela, à partir de 1999.» «Une chose est sûre, ajoutera-t-il, l’Algérie va de l’avant, c’est-à-dire vers un Etat de droit, compte tenu de l’évolution de la législation algérienne et des mécanismes mis en œuvre dans ce contexte.» Concernant les divers ateliers de la réforme, notamment celle de la justice et celle des structures de l’Etat, le ministre signalera: «Nous avons enregistré un retard considérable en matière d’application des textes. Cela ne relève pas du Pouvoir mais du blocage qui se situe au niveau de l’administration algérienne.» Le ministre n’a pas cessé de qualifier cette dernière (administration, ndlr) de «ghoula». «Une chose est sûre, soulignera cependant le ministre, nous avons pleinement confiance en nos générations futures; et notre mission première est de leur inculquer l’esprit de la citoyenneté. Ceci se concrétisera avec une vision élargie de l’Etat, tout en se basant sur la réalité, à savoir la configuration tant humaine, politique, géographique que culturelle des 30 millions d’Algériennes et d’Algériens, dont 70% représentent la jeunesse d’après 1962.» Abordant enfin la dépénalisation des délits de presse, M. Abdou signalera que quand il était ministre de la Communication, ce problème a été sérieusement posé. «Actuellement, dira-t-il, eu égard à l’engagement du pays concernant un état de droit qui est irréversible chez nous, cette question est en voie d’être pleinement traitée, tout en se basant sur l’éthique et la déontologie de la profession.»
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