Algérie

Journée nationale de la ville


La place Kléber de Sidi El Houari proposée L’un de points forts de la journée d’études sur la gestion de la ville, organisée hier à l’hôtel Sheraton d’Oran a été, sans conteste, l’intervention du ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la Communication, M. Boudjemma Haïchour, lors de la cérémonie inaugurale. Une intervention fort remarquée à travers laquelle le membre du gouvernement, qui est également porteur d’un message, a donné un éclairage de plus sur la manière de repenser nos villes dans le cadre du développement durable. C’est compte-tenu du passé particulièrement riche de la ville d’Oran, une cité plus que millénaire et qui se caractérise par la particularité de son urbanité et les atouts et acquis qui lui permettent sans grand coût l’aménagement de ses espaces urbains que M. Boudjemaa Haïchour l’a citée en exemple. Une cité disposant d’espaces certes aérés mais qui se trouvent altérés par les aléas du temps, les vicissitudes de l’histoire et qui ont besoin, fera t-il remarquer, dans le cadre de sa gouvernance, au plan de l’harmonie, de l’esthétique, de spécialistes et de managers capables de redorer son blason. Pour cela, il faudrait que les différents acteurs qui gèrent la ville agissent comme citoyens, dans le cadre de la concertation et le dialogue pour faire de nos villes des espaces de vie où il fera bon vivre. Faisant le constat de la ville d’Oran, M. Haïchour, qui a mis en garde les gestionnaires locaux contre le phénomène des villes retournées, notamment celles qui sont traversées par des situations aussi complexes qu’inexpliquées, a souligné que la ville d’Oran a besoin d’une remise en ordre, dans ses espaces, dans l’esprit de ses administrés ainsi que dans ceux qui la gouvernent. «Oran est un centre d’une grande urbanité où même Jules Vernes est passé». Il n’y a pas que cet éminent précurseur de la conquête des fonds marins et du cosmos qui a écrit un texte de référence sur la ville. Il existe des centaines d’écrits consacrés à cette ville qui a été un carrefour et qui a inspiré poètes, chanteurs et grands marchands. Il a de même interpellé toutes les consciences qu’il invite à rassembler les écrits avant de faire une réflexion pour que nos élus apportent à la base leur propre contribution. Une ville durable dans un développement durable c’est d’abord une question de responsabilité. Une question de responsabilité de tous et ce quel que soit l’effort déployé. L’autre message, et non des moindres, est celui du directeur de l’Urbanisme et de la Construction de la wilaya d’Oran qui est revenu à la charge pour parler, entre autres, du programme Archimed :»Istanbul vient de confirmer son choix pour la ville d’Oran parmi les 75 villes candidates au même que quatre importantes villes du bassin méditerranéen. Aussi, il a été arrêté, à la faveur de cette rencontre, un programme de travail concret pour la rénovation de la place Kléber de Sidi-El Houari avec, en prime, la restauration de certaines façades de l’ancienne préfecture d’Oran qui sera transformée en musée de la ville. Le siège de l’OPGI, la mise en valeur de la porte de Canestel au même titre que d’autres bâtiments qui gravitent autour et qui donnent tout le bouillon de culture propre à ce quartier. Un quartier qui renferme un patrimoine d’une grande valeur, formé de vestiges et lieux de mémoires, églises, mosquées, bref un creuset culturel qui témoigne du passage de plusieurs civilisations (turque, espagnole, arbo-andalouse et française). A cette fin, précise le ministre, le programme de formation de spécialistes dans la rénovation urbaine s’étalera sur deux années et se fera avec le concours des associations «Santé Sidi-El Houari et Bel Horizon, de l’APC, de l’OPGI et des universités et l’aide précieuse des experts français ayant travaillé sur la restauration du noyau historique de la ville de Bordeaux pour former des architectes et urbanistes. Il s’agit d’un projet pilote d’assistance technique qui permettra la formation de 10 étudiants pour certains corps de métiers dans la rénovation urbaine. C’est dire toute la difficulté à gérer cette ville et ce, quels que soient les budgets qui lui seront consacrés. Cependant, la grande question qui se pose est comment construire les nouveaux quartiers, les nouvelles villes, selon une configuration futuriste. C’est sur cette question et sur bien d’autres qu’ont planché les séminaristes. Un pari, comme l’a dit Mohamed Taïbi, anthropologue et professeur à l’université d’Oran qui doit dépasser le conjoncturel. C’est dire qu’il faut un génie dans la ville, compte-tenu des enjeux présents et futurs.
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