Algérie

Ils avaient contenu des substances chimiques


Des jerricans «dangereux» sur le marché Perturbation dans la distribution d’eau potable oblige, le commerce des jerricans de grande capacité a récemment prix une ampleur insoupçonnée à Oran. La rareté du liquide vital et les dysfonctionnements dans le système d’alimentation des foyers aidant, ces gigantesques contenants de 200 litres et de couleur bleue sont vendus aux ménagères et autres habitants des quartiers populaires qui s’en servent pour stocker l’eau destinée à la consommation des ménages comme des petits pains entre 1000 et 1200 dinars l’unité. Ce que ne semblent pas savoir les gens qui achètent ces jerricans, c’est qu’avant d’être exposés à la vente, ils ont d’abord contenu des matières chimiques particulièrement nocives pour la santé humaine. Selon diverses sources, très fréquemment, ce genre de jerricans est utilisé dans le conditionnement de substances qui occasionnent des brûlures et maladies de la peau au moindre contact. Ainsi, en l’absence de tout contrôle et en raison de l’incivisme de ceux qui en font le commerce, la santé des citoyens se trouve exposée aux dangers. Pour tromper la vigilance de leur clientèle, les gens qui récupèrent ces jerricans prennent le soin d’enlever les étiquettes prévenant les éventuels utilisateurs des risques auxquels ils s’exposent. Sur ces étiquettes, on peut voir une main et l’inscription «Corrosive» prévenant de l’existence d’un produit chimique dangereux n°8 ainsi que la mention «UN 2586» en plus des éprouvettes d’analyses et une autre inscription «SULPHONIC ACID», qui veut dire que ces jerricans contiennent des substances dangereuses qu’il est interdit de toucher les mains nues. Utilisés à des fins de stockage de l’eau destinée à la consommation humaine, ces contenants n’en deviennent que plus dangereux encore. Selon des citoyens que nous avons interpellés à ce sujet, un produit détersif a été découvert à l’intérieur des jerricans qu’ils venaient d’acheter. Ces contenants étant vendus hermétiquement fermés, ce sont ceux qui en font l’acquisition qui doivent les ouvrir après coup, d’où le réel danger que leur manipulation leur fait encourir. Priés de s’exprimer, des citoyens qui venaient d’acheter des jerricans ont avoué ne pas avoir été informés qu’ils avaient contenu des substances dangereuses et qu’ils n’avaient pas fait attention aux étiquettes prévenant de leur dangerosité. Egalement approchés, les revendeurs ayant fait de ce commerce une activité juteuse ont prétendu n’avoir pas prêté attention aux dites étiquettes. Dans notre quête d’en savoir davantage sur ces jerricans, nos sources nous ont assuré que de nombreuses entreprises activant dans les zones industrielles importent des produits chimiques et qu’une fois les jerricans vidés de ces substances, ils sont mis en vente. Le danger étant bien réel, une question se pose : comment se fait-il que ces jerricans soient commercialisés et destinés à stocker de l’eau devant être consommée par des humains ? La réponse, tout le monde la connaît; ce commerce n’a pu se pratiquer qu’en raison de l’absence de contrôle. L’appétit venant en mangeant, ceux qui font du commerce de ces contenants leur activité principale ne reculent plus devant rien et pour répondre à la demande, ils commercialisent aussi de petits jerricans de moindre capacité, de 5 et 10 litres ayant eux aussi contenu des détergents et autres produits pharmaceutiques.   Redouane G.
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