Il se tiendra les 18 et 19 décembre à l’université de Sidi Bel-Abbès

Premier colloque maghrébin sur la violence urbaine Le département de sociologie de l’université Djillali Liabes de Sidi Bel-Abbès organisera les 18 et 19 décembre prochain un important colloque maghrébin sur le thème: «Ville et violence, quelle relation?» Pas moins d’une quarantaine d’enseignants universitaires et de chercheurs émérites, relevant de différentes universités du Maghreb, doivent prendre part aux travaux de cette rencontre, à caractère éminemment scientifique, qui s’articuleront autour de quatre principaux axes de recherche et de débat: Terminologie et concept de la violence urbaine; impact des mutations démographiques sociales, politiques et économiques; impact comportemental du cadre urbain et violence psychosociale naissante.Selon le docteur Mekahli Mohamed, président du colloque, «l’objectif recherché à travers l’organisation de ce colloque est de rassembler, dans un même espace d’expression et de confrontation saine, des chercheurs et des acteurs publics et privés concernés à divers titres par l’étude du phénomène, afin de recueillir un éventail d’avis éclairés sur cette problématique de la violence urbaine». «La ville, soulignera à ce propos notre interlocuteur, est un objet de préoccupation pour plusieurs champs disciplinaires: Ces nombreuses approches et définitions traduisent la complexité de la ville en tant que système, c’est-à-dire les formes visibles et invisibles de la violence en milieu urbain comme l’ont déjà si bien relevé Max Weber et Ibn Khaldoun dans Badawa-hadara (...) Il faut dire que la violence, en termes sociologiques, est complexe à partir des modèles simples qui font quelque peu l’impasse sur la transcription au sol des rapports sociaux. Par conséquent, doit-on évoquer la relation ville/campagne à travers l’évolution historique? Mesurer les significations données aux différentes formes de violences urbaines? Sont-elles les effets résultant des interactions complexes qu’entretiennent les facteurs déterminants que sont le développement historique, les progrès techniques, la réglementation, l’organisation sociale, les conjonctures économiques, le pouvoir politique, les références culturelles et les conceptions du monde de la société?» En somme, autant de questionnements auxquels le colloque se propose de répondre en adoptant une approche sans exclusive du phénomène.