Algérie

Halilhodzic s'en va avec le sentiment du devoir accompli


Halilhodzic s'en va avec le sentiment du devoir accompli
C'est désormais officiel! Le sélectionneur de l'équipe d'Algérie de football, Vahid Halilhodzic, a annoncé dimanche qu'il quittait ses fonctions au terme de son contrat, après avoir conduit les Verts à une qualification historique en 8es de finale du Mondial. Beaucoup d'émotion, des regrets, mais pas de remords. Il quitte les Verts l'esprit serein, avec le sentiment du devoir accompli. «Je pars fier de mon bilan après avoir respecté totalement mon contrat avec la Fédération algérienne de football (FAF)», écrit Vahid Halilhodzic dans un communiqué. Le sélectionneur de l'Algérie a expliqué sa décision, par ses «obligation familiales et l'attrait de nouveaux challenges sportifs» qui «ont lourdement pesé dans (son) choix». Arrivé en 2011 en Algérie pour un contrat de trois ans avec pour mission de qualifier les Verts pour la CAN-2013 et le Mondial-2014, Vahid Halilhodzic a donné entière satisfaction. Il marqua de son empreinte le football algérien. Celui d'un perfectionniste qui cherche à obtenir le maximum de résultats, d'un homme honnête et franc. Il est considéré comme quelqu'un de correct, qui n'a pas besoin de magouiller pour obtenir ce qu'il veut. Adepte du travail bien fait, proche de la perfection, rigoureux dans son travail, homme de poigne, qui sait écouter et orienter, bon meneur d'homme. Son flegme et son humour caustique font partie intégrante de son caractère très forgé.Comme ses compétences et son travail dans l'ombre, avec une loyauté sans faille à l'égard de ceux qui savent apprécier le travail à sa juste valeur. Entamée en 2011, et conclue avec la même sélection en 2014, son aventure avec les Fennecs se conjuguera désormais au passé. Grâce à ses compétences avérées, le coach bosnien Vahid Halilhodzic a su imposer une discipline dans une sélection qui n'a jamais été aussi bien gérée. En arrivant, il a mis au point un règlement, un cadre de vie, et les joueurs ont tous adhéré pleinement. C'est ce qui a donné une équipe au sens propre du mot. Une équipe très technique, enchanteuse, qui sait manier le ballon et qui sait surtout marquer des buts. Et Halilhodzic a réussi à imposer sa méthode et à faire adhérer ses joueurs au projet qui a porté ses fruits.Si l'Algérie a atteint le deuxième tour de Coupe du Monde, en laissant l'image d'une sélection bien organisée, disciplinée et qui joue bien au football, elle le doit en grande partie au Bosnien, sélectionneur des Fennecs. Quand il est arrivé, l'Algérie avait l'étiquette d'une équipe défensive, qui n'attaquait que rarement. Elle restait sur une Coupe du Monde 2010 décevante où elle n'avait pas marqué le moindre but. Il a su donner un style plus offensif, qui correspond mieux aux qualités du footballeur algérien. Puis vint la période la plus délicate de sa vie. Un froid glacial entacha la relation du sectionneur national Halilhodzic avec son patron Mohamed Raouraoua. Ce fut une période orageuse mal gérée, où la communication ne fut pas à la hauteur, même si les dirigeants n'étaient pas au courant de cette affaire. Le coach bosnien a refusé de prolonger son bail pour six mois (CAN-2015). Après toutes ces vagues, la FAF s'est organisée pour soigner son image et améliorer ses structures. Ce qui a notamment obligé la FAF à faire appel au coach français Christian Gurcuff. Malgré, les pétitions qui ont également été lancées par les supporters, qui souhaitent voir le Bosnien rester à la tête de leur équipe, le coach est resté insensible à cet appel. . Pour justifier sa décision, Halilhodzic a précisé que ses «obligations familiales et l'attrait de nouveaux challenges sportifs ont pesé lourdement dans [son] choix».Est-ce le bon moment pour lui de rebondir ailleurs 'En poste depuis 2011, l'entraîneur de 61 ans pourrait poursuivre sa carrière chez le club turc de Trabzonsport, selon la presse turc. Souvent critiqué par la presse algérienne, Vahid a assuré qu'il n'oublierait «jamais» le comportement de certains journalistes ayant «stigmatisé» son travail. «Seule fausse note que je tiens à relever, le comportement indélicat d'une certaine presse qui n'a cessé de stigmatiser non seulement mon travail, mais s'en est pris à ma propre personne et à ma famille, ce que je n'oublierai et ne pardonnerai jamais», a-t-il regretté. Est-ce le bon moment de partir ' «Je le crois. Je pars avec le sentiment du devoir accompli, et l'esprit tranquille. J'avais envie de connaître d'autres sensations et d'autres chalenges, et puis j'ai reçu quelques sollicitations dernièrement. Il y aura un petit pincement au c?ur, c'est sûr ! C'est effectivement une très belle saison pour nous tous, sur les plans personnel et professionnel. On a également accompli un superbe parcours en Coupe du Monde, qui ne s'est arrêté qu'en huitièmes de finale, aux prolongations, contre la machine allemande». En plus, malgré un groupe jeune, peu expérimenté, l'homme aux chemises blanches a réussi à conduire les Fennecs jusqu'aux huitièmes de finale du Mondial. «On est à notre place», a conclu le sélectionneur après la défaite face à l'Allemagne. Le deuxième tour était en effet l'objectif de départ. Cap désormais sur la CAN-2015 du Maroc, où les Algériens pourront viser encore plus haut : le titre. La sélection algérienne est revenue à Alger avec au moins un motif de satisfaction : quatre ans après la mauvaise campagne en Afsud, elle a reconquis les c?urs de ses milliers de supporters comme ceux du monde arabe, de l'Afrique grâce, bien sûr, aux victoires, à son jeu fluide et technique, mais aussi et surtout grâce à un état d'esprit irréprochable, entièrement tourné vers le collectif. Tout au long du tournoi et des challenges, les coéquipiers du capitaine Halliche Rafik n'ont cessé de louer la bonne ambiance au sein du groupe, qui a permis de raffermir les liens entre les joueurs et les supporters, même les Brésiliens sont tombés sous le charme de l'équipe très technique d'Algérie. Lors des matchs chocs, sur les pelouses brésiliennes, les nombreux admirateurs et adeptes du beau football à l'Algérienne, ont découvert de nouveaux visages, qui font pourtant déjà sensation dans les championnats étrangers. Djabou, Brahimi, Feghouli, Slimani, Taider, Mandi et Ghoulam ont émerveillé le public. Ils l'ont régalé de prouesses techniques dignes des grands joueurs. Avec cette bande de copains, aussi talentueux les uns que les autres, la sélection algérienne peut entrevoir avec optimisme la CAN-2015 du Maroc et le Mondial de Russie en 2018. Sous la conduite de l'ancien entraîneur de Lorient (division 1 française) le Français Christian Gourcuff, qui devrait succéder à Halilhodzic à la tête de la sélection algérienne, la sauce prendra peut-être encore mieux !Y. B.


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