Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



Expliquer ce qu’est l’indépendance C’est dans un contexte international tendu, en dépit des apparences, que l’Algérie commémore, aujourd’hui, le 46ème anniversaire du recouvrement de son indépendance. L’Algérie n’est pas un pays qui a accédé à la liberté en 1962 seulement, car elle était libre et souveraine bien avant le débarquement de 1830. Comme beaucoup de nations, elle a subi les assauts d’agresseurs attirés qui par des richesses qui par une simple aventure guerrière pour s’approprier des provinces à portée de canons, mais a toujours réussi à se tirer d’affaire. La nuit coloniale française a été longue et les Algériens ont su -encore une fois- chasser l’envahisseur au prix de sacrifices énormes, certes, mais qui ne feront que valoriser le combat libérateur.Le concept de colonisation a évolué au fil des siècles et s’est paré de nouveaux habits pour masquer une course aux colonies, symbole de puissance, le plus souvent décidée pour faire face à une pression politique ou économique interne. La parade d’armées glorieuses a toujours été un motif de fierté et un argument décisif pour écraser une opposition gênante. Les mêmes causes qui avaient conduit aux colonisations, hier, restent valables, aujourd’hui. Seule la forme a changé. A l’évangélisation de peuples païens, l’expédition de forces pour laver un affront et au souci d’imposer un protectionnisme, se sont substitués de nouveaux motifs pour soumettre: les droits de l’Homme, la légalité internationale, le terrorisme ou encore le droit des peuples à se libérer d’une dictature. La politique de la canonnière est toujours de rigueur. La seule différence est qu’elle intervient en bout de chaîne, le plus souvent pour détruire et ouvrir la voie à une reconstruction qui relancera des économies en panne. Contrairement à d’autres, l’Algérie est toujours ce pays qui fascine. Si le colonisateur d’hier n’est plus capable de refaire le coup de l’éventail, il n’en demeure pas moins vrai qu’il continue de lorgner d’une manière qui frise l’indécence vers ce pays qui est en train de faire du rafting pour éviter des récifs qui ont failli déjà couler un radeau sérieusement éprouvé. L’indépendance n’est pas l’affaire d’une journée où l’on hissera un pavillon, où des tribuns viendront nous haranguer et nous reprocher notre manque de nationalisme et durant lequel on ressuscitera des reliques qui nous rappelleront ce qu’elles ont enduré et l’atrocité de la torture à laquelle elles furent soumises. La dissuasion ne se mesure pas à la seule force des missiles mais à celle de la réaction d’un peuple et à sa capacité à infliger une correction à l’agresseur. Si la Corée du Nord et l’Iran n’ont pas subi le déluge de feu qu’a subi l’Irak, c’est par crainte de l’agresseur de voir subir une déroute mémorable. La raison en est que ces deux pays ont compris où résident leurs intérêts. L’Algérie est riche, elle n’a plus d’épées sur la tête et n’est plus suspectée de flirter avec des idéologies immorales ou insalubres. Paradoxalement, ce ne sera pas là que résidera sa force, car il ne s’agit que d’ingrédients qui adouciront les rigueurs de la pression. La justice sociale, la répartition équitable des richesses, le respect de la loi, et la conviction que le responsable se soucie d’abord du citoyen avant sa propre personne feront que le pays sera fort de son peuple et qu’il pourra affronter résolument toute ambition externe sans crainte d’une menace interne. Ce sont-là les termes qui définissent le mieux une indépendance. Les témoignages épiques d’anciens ne feront qu’exalter une jeunesse désireuse de s’identifier à ses aînés. Ce qui ne semble pas être le cas. Pour le moment, du moins. Miloud Horr



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