Algérie

Le point




Comment évaluer l’action du gouvernement ? Dernière ligne droite avant l’échéance présidentielle, et surtout la présentation du bilan d’un mandat. Bilan du président, mais aussi celui du gouvernement. En fait ce sera davantage le bilan du gouvernement pour ce qui concerne la mise en œuvre, les orientations du président étant estimées à leur juste valeur. Qui serait, en effet, contre un million de logements?  Il est parfaitement compréhensible que la plus grande préoccupation des gouvernants est la peur qu’existe en permanence un déficit dans leur prise en charge des aspirations socioéconomiques des populations et qu’existe ainsi un large écart entre les demandes populaires et les réponses étatiques dans un contexte où il est connu qu’il n’y a pas de miracle qui surviendrait si les politiques mises en œuvre s’avéraient impuissantes à organiser le rendez-vous entre les attentes et les réalisations.Selon quels nouveaux critères, alors, pouvoir évaluer correctement le rendement du nouveau gouvernement quand l’ambition n’est pas de résumer exclusivement la bonne gouvernance au seul acte de dépenser l’argent du pétrole? Quelles lectures feront les populations des performances du gouvernement dans un contexte où les yeux restent rivés sur le contenu des poches? Dans un contexte où se dressent des incertitudes sur la préservation du pouvoir d’achat et où il est difficile à un nouveau demandeur d’emploi d’en trouver, comme il est difficile à un «compressé» de se replacer sur le marché du travail au moment où les retraites se prennent de plus en plus jeunes, il est naturel et légitime que les populations évaluent l’action gouvernementale à travers uniquement les performances sociales, sinon quels autres objectifs justifieraient-ils l’existence du gouvernement, lui-même? Les populations ne se suffisent pas du fait qu’il apparaît que tant que les réserves en devises existent et que les bateaux accostent, tout devrait aller pour le mieux si cela ne se traduit pas en augmentation pour les ménages de leur capacité à faire face aux dépenses les plus élémentaires. Il y a eu des mutations politiques, économiques et sociales. Désormais, du fait qu’il est prouvé que les inhibitions à sortir dans la rue sont levées, les contradictions ne peuvent plus être couvertes et risquent même de tendre à s’exacerber et monter en puissance. Quels seraient exactement tous les moyens dont disposerait le gouvernement et surtout comment pourrait-il convaincre que la voie pour satisfaire les demandes demeure à emprunter alors qu’il a souvent été dit que tout avançait déjà dans le sens de la satisfaction des populations? N’y aurait-il plus de critiques à venir du sein même de l’Alliance? Bachir Medjahed





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