Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



Qui paie ses dettes s’enrichit Fête des travailleurs oblige, l’UGTA a été à l’honneur ces derniers temps. Le patron de la centrale syndicale s’est empressé d’annoncer la signature des conventions de branches avec les «traînards» et d’informer les travailleurs que l’application effective des augmentations est, maintenant, une question de temps. Une «précision» que n’auront pas manqué de relever ceux qui attendent depuis des mois de recevoir quelques dinars qui n’auront pas pour vocation d’améliorer un pouvoir d’achat bien érodé, mais de rattraper les augmentions décidées par ceux qui n’attendent ni conventions, ni déclarations pour passer à l’action.Ce sera, cependant, l’annonce relative aux salaires impayés des 20.000 laissés pour compte, qui aura été la «nouveauté» en cette journée militante où il est de bon ton de dire quelque chose. «Dans quelques jours, le retard sera rattrapé et les travailleurs percevront leur dû». C’est, en substance, ce qui ressort des déclarations du boss de la Maison du peuple. S’il s’agit de la même «précision» que celle concernant l’augmentation, les travailleurs devront s’armer de patience pour percevoir un dû qui se fait plus que désirer depuis des mois. Ballottés d’un SGP à un autre, même si cet autre n’existe pas -ce qui explique pourquoi les choses traînent- les travailleurs ne comprennent pas leur mise à l’écart de la vie, au moment où des milliards de dollars ronronnent bien au chaud (au froid?). Il ne s’agit pas de mettre en avant un argument usé et dont on a abusé, mais force est de reconnaître que dans des conditions moins avantageuses, d’autres décideurs avaient pris des responsabilités et volé au secours de compatriotes qui vivaient les mêmes problèmes. Le propos n’est pas de lui jeter la pierre, mais de se demander pourquoi l’UGTA promet, d’ores et déjà, une revalorisation du smig et une révision de la grille des salaires qui impliqueront des sommes colossales, alors qu’une partie de la population vit toujours en déphasage et se trouve toujours en situation de détresse. L’on arguera que la question n’est pas aussi simple et que la résolution du problème mettra à contribution des mécanismes lourds et complexes. Certes, mais la politique n’est pas l’affaire des travailleurs qui ont maintenu, comme ils le pouvaient, un semblant d’activité quand le pays brûlait mais celle des politiques qui ont l’occasion de descendre dans l’arène et de se «frotter» au peuple. Maintenant que le pays est sorti du tunnel et qu’il organise, à tour de bras, de coûteuses manifestations internationales, les travailleurs veulent un gage de ce combat ouvrier de leur représentant. Tant que les gouvernants sont à portée de main en cette période électorale. Cela fait partie de la bonne gouvernance.
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