Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina




Définir les priorités Comment concilier deux ap-proches -complémentai-res en apparence, mais contradictoires en fait- et qui traduisent toute la difficulté de l’exécutif à se sortir de la dépendance des hydrocarbures, un objectif que se sont fixé tous les gouvernements, sans succès, depuis l’indépendance du pays? La première, la mise à niveau des PME lancée dans la perspective d’une adhésion à l’OMC, et la seconde qui veut que l’industrie ne soit pas l’affaire de l’Etat mais celle de cette même entreprise à qui il est fait obligation de se prendre en charge et de s’armer pour que l’économie nationale devienne agressive dans un contexte mondialisé. Les deux concepts défendus par le ministre des PME et de l’Artisanat (Programme national de mise à niveau des entreprises), et le ministre des Participations et de la Promotion de l’investissement à la veille des premières assises nationales sur l’industrie, ne s’accommodent pas des mêmes réalités car Benbada reconnaît implicitement la faiblesse de l’entreprise algérienne du fait que le programme vise à la préparer à l’horizon 2017 et Temmar fait de l’entreprise algérienne un outil performant supposé être non seulement compétitif et productif face à des géants planétaires mais également agressif pour aller leur damer le pion jusque chez elles. La stratégie industrielle serait-elle pensée sur des critères qui fausseront, dès le départ, les correctifs à apporter et la politique à définir, pour que l’indépendance (par rapport au pétrole) soit une ambition et non une prétention? Le classement des priorités avancées par Temmar le laisse penser puisque, non seulement le ministre ne peut donner de chiffres concernant l’incidence de la stratégie sur l’emploi, mais également parce qu’il fixe le pouvoir d’achat d’abord, l’emploi ensuite et le développement enfin, objectif final et complet de l’industrie, alors qu’il s’agit d’abord de développement qui créera des emplois (et des richesses) qui amélioreront, ensuite, le pouvoir d’achat du citoyen. La différence est de taille, car de la priorité dépendront les moyens à mettre par l’Etat et qui reste le seul à déterminer les objectifs pour que justement l’entreprise devienne cette entreprise dont parle le ministre et qui n’est malheureusement pas, dans les conditions dans lesquelles on la place, malgré elle. Si la stratégie industrielle que l’on vise est différente de celle des années 1970, il reste que les participants devront tenir compte des réalités qui handicapent la PME en Algérie. L’absence d’une élite industrielle, le manque de culture du terrain d’une administration bureaucratisée à l’extrême, une méfiance des investisseurs due aux blocages occultes et la corruption, mais surtout l’existence d’une économie parallèle qui s’adapte plus vite aux changements et aux besoins.





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