Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina



La branche et la scie Après les déclarations, pour le moins inattendues de la part d’un ministre de la Santé, c’est le gouvernement qui est interpellé. Au-delà de la remise en cause de la qualité des produits pharmaceutiques devant une assistance internationale, c’est toute l’orientation de la politique algérienne qui est remise en cause. Un ministre d’Etat, représentant du Président de la République de surcroît, fait des déclarations qui éclaboussent toute la classe politique avant de se rétracter. Un autre ministre opère un virage à 180 degrés dans un dossier qui a coûté des milliers de postes de travail alors que le pays n’est pas, définitivement, sorti de la zone des turbulences au moment où un pair expose le pays à des sanctions de la part des instances sportives internationales et un dernier, enfin, qui n’arrive pas à concrétiser un programme présidentiel, à moins de trente mois de l’échéance impartie à sa réalisation. Pire, tous les secteurs d’activité marquent le pas et la situation sociale risque de connaître des moments chauds et que le terrorisme est en train d’opérer un come-back, en dépit d’une reprise des offensives de l’armée.Alors que le pays a parachevé la mise en place de toutes les institutions, que Bouteflika n’est plus confronté à une résistance interne à l’image de celle qui tentait de le confiner à un 3/4 de président, que l’environnement international est favorable à l’Algérie, que la situation financière est plus que satisfaisante et que tous les voyants socio-économiques sont au vert, pourquoi cette impression d’anarchie? S’agit-il d’une simple indiscipline dans l’équipe gouvernementale ou devra-t-on, au contraire, y voir la preuve de l’exercice d’un pouvoir démocratique et d’une gouvernance débarrassée de ses oripeaux démagogiques et faussement nationalistes? Depuis le retour aux affaires du président après une éclipse qui a aiguisé bien des appétits, ne s’agirait-il pas plutôt des ruades dans les brancards de ministres qui en ont trop fait et qui sentent que leur fin de règne est annoncée? Si tel est le cas, ne vaut-il pas mieux qu’ils se démettent, eux-mêmes, afin d’éviter d’être démis? Sinon à quoi aura servi le changement à la tête du gouvernement si certains, de par leur longévité à leurs postes, sont tentés de rester en place jusqu’à satisfaction des 32 années requises pour jouir d’une retraite de ministre pleine? Encore faut-il que l’Etat dispose de moyens pour les payer, ce qui risque de ne pas être le cas si le pétrole venait à disparaître et si Saïdal continue de ne pas vendre un flacon d’insuline!



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