Algérie

Commentaire


Le dur constat américain du «tout faux» Le président américain devrait certainement se souvenir que, dans la question irakienne, le tandem franco-allemand avait tout à fait raison et qu’il avait, lui, tout à fait tort. Au président américain qui se vantait d’avoir fait entrer l’Irak dans la démocratie, Poutine, également, lui, avait publiquement répondu en ironisant qu’il s’agit d’une démocratie à plusieurs milliers de morts et on se rappelle comment G.W. Bush l’avait fusillé du regard. L’administration Bush avait donc fait tout faux. Le fait de n’avoir pas trouvé d’armes de destruction massive a montré que le président américain avait menti à son peuple. Ainsi, il est possible aux Etats-Unis de mentir à son peuple et de ne pas risquer de faire l’objet d’une procédure d’«impeachment». Il est également possible d’envoyer à la mort des forces armées américaines sur la base d’un mensonge et de ne pas être poursuivi en justice. Pour un président qui jure toujours la main sur la Bible, qui apparaît comme guidé par une vision messianique, qu’en est-il du sentiment de culpabilité à l’égard des morts inutiles causés suite à un mensonge? Le président américain a perdu toute sa crédibilité. D’ailleurs il a opéré ou il doit opérer, suite aux recommandations de la commission «Baker» bipartisane, un virage à 180 degrés dans l’approche qu’il faisait des deux autres pays dont il disait qu’ils font partie de l’axe du mal, à savoir la Syrie et l’Iran qui sont incontournables pour une sortie des Etats-Unis de la crise qu’ils avaient créée en Irak. Lui qui disait qu’il n’écartait pas l’option militaire, pour le traitement des dossiers syrien et iranien, sera contraint de faire la cour aux dirigeants de ces deux pays pour qu’ils aident à sortir les Etats-Unis du bourbier irakien. Désormais, le dossier nucléaire iranien n’en sera plus un. Les Iraniens viennent de gagner le ticket pour toute destination nucléaire qu’ils voudraient atteindre.Le président Bush a, en conséquence, perdu sa crédibilité même dans la guerre qu’il disait conduire dans le monde, à la tête du monde, contre le terrorisme, car il a démontré qu’il n’a pas une bonne vision de la situation internationale, des rapports de force induits par sa politique des «deux poids, deux mesures» et de la capacité des forces armées à lutter contre un ennemi qui n’a pas de visage, un ennemi qu’il a lui-même créé, comme il se rend compte en retard qu’on ne colonise plus un pays sans le payer très cher. Sans nul doute que le chef du Pentagone va être amené à revoir la conception américaine de la guerre et réviser le rôle de l’institution de défense dans le monde suite à la réévaluation des menaces.
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