Algérie

Fruit de plusieurs tractations



L’accord de la Mecque ramènera-t-il le calme dans les territoires? Le Fatah, mouvement nationaliste du président Abbas, et le Hamas, parti islamiste au pouvoir, ont convenu ce jeudi à la Mecque de former un gouvernement d’union nationale. Un cabinet censé mettre un terme aux affrontements fratricides qui déchirent la bande de Gaza depuis plusieurs mois. Le texte n’évoque pas la reconnaissance d’Israël, à laquelle s’oppose le Hamas. Le président de l’Autorité palestinienne demande, néanmoins, au futur cabinet de respecter les accords israélo-palestiniens passés et donc, implicitement, l’Etat hébreu. Condition sine qua non, selon Mahmoud Abbas, pour que l’Occident lève le blocus financier qui pèse sur les territoires depuis l’arrivée du Hamas au pouvoir. Le chef du gouvernement sortant, issu du Hamas, est chargé de former le nouveau cabinet. Ismaïl Haniyeh aura pour vice-Premier ministre un membre du Fatah. Les deux mouvements se sont également entendus sur la répartition des portefeuilles. Les ministères sensibles, tels les Finances, les Affaires étrangères et l’Intérieur, seront dirigés par des personnalités indépendantes. Le groupe de travail concernant la répartition des portefeuilles a attribué 9 ministères au Hamas, 6 au Fatah, 4 à des représentants des quatre autres blocs parlementaires Conseil législatif palestinien (CLP, Parlement) et 3 à des indépendants. Les Américains «ne peuvent ignorer cet accord» «Nous sommes convenus avec les Saoudiens de faire accepter cet accord par la communauté internationale. Nos frères saoudiens sont en contact permanent avec les Américains et les Européens et je pense qu’il est possible de faire accepter cet accord», a déclaré à Reuters le porte-parole du gouvernement palestinien, Ghazi Hamad. Les Américains, «ne peuvent ignorer cet accord et imposer leurs propres conditions». Quant à l’Union européenne, «elle doit ouvrir le dialogue avec ce nouveau gouvernement car c’est le seul moyen de rétablir la stabilité dans la région». Nabil Amr, membre du Fatah et conseiller du président Abbas, craint cependant que l’accord de La Mecque ne suffise pas à mettre fin aux sanctions. «Je ne peux pas dire, et nous n’espérons pas trop, que cet accord suffise à mettre fin au siège, mais au moins il ouvre la voie», a-t-il dit.
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