Algérie

Des sinistrés y sont hébergés à Boufatis


Les locaux destinés aux chômeurs toujours occupés A Boufatis, la décision de loger les sinistrés de la récente secousse tellurique dans les locaux à usage commercial a été très mal accueillie par la population, notamment les jeunes. Suite au tremblement de terre ayant récemment touché Oran et sa banlieue, la commune de Boufatis a décidé de transformer 40 locaux à usage commercial, initialement destinés aux jeunes, en logements pour les familles sinistrées de cette même collectivité locale. Selon nos sources, 30 des locaux, destinés aux jeunes chômeurs, réalisés début 2008, font partie du lot où sont hébergées les familles frappées par cette calamité naturelle. 10 autres locaux, plus anciens, ont également accueilli des familles touchées par le récent séisme. A ce sujet, nos interlocuteurs regrettent la prise de cette décision qui, à leur sens, prive les jeunes chômeurs de réaliser enfin leur rêve. Ceci étant, parmi les commerçants de Boufatis, de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer une meilleure prise en charge de leurs doléances par la commune. Selon nos sources, devant travailler dans des conditions déplorables, les commerçants sont condamnés à occuper les trottoirs et places publiques pour écouler leurs marchandises, légumes et fruits entre autres, qu’ils exposent aux rayons du soleil ainsi qu’aux poussières, gaz et insectes. Le chef-lieu de commune n’ayant pas de marché couvert, les commerçants déplorent cette situation et invitent leurs élus à une meilleure prise en charge de leurs revendications. «En hiver comme en été, nous devons souvent cesser nos activités en raison des précipitations atmosphériques ou des fortes chaleurs qui nous empêchent de travailler» se plaignent ces commerçants. Ces mêmes voix reprochent aux autorités locales d’avoir construit 10 locaux commerciaux dans un endroit inapproprié, isolé et loin des voies de communication. «A peine ouverts, ces locaux ont été abandonnés par les jeunes qui ne voyaient pas venir de clients « avoue l’un des commerçants. Pour régler cette situation, les autorités locales avaient cru bien faire en installant un marcher à ciel ouvert du côté de la forêt. Cependant, une fois sur place, les commerçants étaient condamnés à passer leur temps à chasser les mouches en raison de l’absence de clients, de sécurité ainsi qu’en raison de la multiplication des vols et agressions. Découragés, ils ont vite réinvesti les trottoirs et la voie publique. Egalement déçus, les citoyens préfèrent se déplacer, même difficilement, à Hassi Bounif, pour faire leurs achats. Enfin, de guerre lasse, de nombreux commerçants ont finalement jeté l’éponge et sont allés gonfler les rangs des chômeurs, déjà bien garnis. C’est, assurent nos interlocuteurs, pour ces raisons et pour d’autres que la commune a construit 30 locaux à usage commercial à l’intérieur du village. Au départ, les 30 locaux devaient être distribués aux jeunes chômeurs qui les attendaient avec impatience avant que l’APC ne décide d’y héberger les sinistrés. Boufatis n’ayant pas de zone industrielle et d’investissements, c’est un autre rêve qui est brutalement brisé. Cette situation est davantage compliquée par la lenteur des travaux du projet de 100 logements sociaux qui devaient être réalisés dans un délai n’excédant pas les 9 mois mais qui traînent encore. Pour régler les problèmes auxquels ils sont confrontés, les jeunes chômeurs ainsi que des commerçants de Boufatis demandent le transfert des familles hébergées dans les 40 locaux. Une fois libérées, les 40 unités devront être distribuées dans la transparence aux jeunes chômeurs. D’après certaines voix, le chômage est très répandu à Boufatis où il toucherait les 70% de la main d’œuvre valide. Khadra A. & N.M.
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