Algérie

Certains propriétaires d’écoles de conduite passent à l’action



Les frais du permis fixés à 30.000 DA Sans prévenir, les propriétaires des écoles de conduite commencent à pratiquer des prix tellement exorbitants que les candidats au fameux sésame ne comprennent pas ce qui est en train de se faire au sein de cette corporation. En effet, depuis quelque temps déjà, sans prévenir ni crier gare, plusieurs auto-écoles de la capitale ont augmenté les prix des cours d’apprentissage alors même que la demande d’augmentation des prestations, contenue dans la plate-forme de revendication transmise au ministère des Transports, n’est toujours pas tranchée. Cette pratique a étonné plus d’un. Plusieurs candidats que nous avons interrogés nous ont fait part de leur étonnement, indiquant n’avoir d’autres choix que de suivre. C’est le cas de Nadia. «J’ai été voir chez une auto-école et là, à mon grand étonnement, le propriétaire m’a exigé 30.000 DA pour passer mon permis». Cela s’est passé, en effet, à Dely Brahim, dans les hauteurs d’Alger. La même pratique est remarquée ailleurs. Hamid nous dira, de son côté, que le passage du permis lui a coûté les yeux de la tête. «A la demande du propriétaire, j’ai déboursé 18.000 DA pour mon permis. J’ai dû payer tellement que je commençais à avoir des doutes. J’ai alors décidé d’aller voir d’autres auto-écoles, histoire de faire une comparaison des prix. Mais peine perdue, car cela n’a pas donné lieu à un grand écart». Le même candidat sera davantage surpris lorsque le propriétaire lui demandera de débourser 500 DA pour chaque cours de conduite. «Quand j’ai demandé la raison, il m’a expliqué que leurs prix ont augmenté. J’ai dû me résigner à payer tout en sachant que cette pratique n’est pas légale». A la direction des Transports d’Alger, aucun responsable n’était là pour répondre à nos sollicitations afin de connaître le pourquoi de ces augmentations qui, jusqu’à preuve du contraire, sont unilatérales. Pour leur part, des gérants d’auto-écoles que nous avons interrogés ont tenté d’expliquer les raisons de cette hausse. «Pour nous, il s’agit de rentrer dans nos frais. Nous avons déjà demandé une réévaluation des prix. Les autorités n’ont pas répondu. Face à ce silence, nous avons décidé d’augmenter les prix car il y va de notre avenir. Soit nous augmentons soit nous fermons boutique». Cette réévaluation anarchique intervient, en tout cas, au moment où un bras de fer est engagé avec le ministère de tutelle. Les auto-écoles ont même menacé d’entamer une grève si la tutelle ne prend pas en considération leurs revendications, dénonçant l’attitude «peu cavalière» du département des Transports. Ce dernier a, en effet, décidé de porter de 15 à 30 jours le délai de passage d’un examen à un autre. le nombre de dossiers de candidats a été limité également à 60 seulement. Pour les auto-écoles, la tutelle ne doit pas plafonner le nombre de dossiers et une augmentation immédiate des tarifs est nécessaire. Une augmentation décidée d’une manière unilatérale et anarchique. Une attitude pour le moins surprenante qui interpelle l’autorité concernée. Tahar A.O.



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