Algérie

Cadres des Finances et de la Douane



80% du personnel sous-qualifiés Le ministre des Finances, Mourad Medelci, a jeté hier un pavé dans la mare, sans le vouloir peut-être, en estimant que la majorité des travailleurs du secteur des Finances et de la Douane a besoin d’être formée. «Au moins 48.000 fonctionnaires appartenant au secteur des Finances ont encore besoin d’être formés dans toutes les spécialités, en vue de répondre aux nouvelles exigences des réformes législatives et structurelles en cours dans l’économie algérienne», a-t-il indiqué hier lors d’une rencontre d’évaluation de la formation dans son secteur. Ainsi, il ressort d’après le ministre que sur un total de 60.000 fonctionnaires concernés par cette formation, quelque 12.000 ont pu être formés durant la seule année 2006, soit 20% des effectifs. Et ce chiffre des personnels formés est appelé à augmenter en 2007, a souligné le ministre. «Il n’y a pas de raison pour que les 48.000 fonctionnaires restants ne soient pas touchés par cette formation», a précisé le ministre qui a mis en place, en 2006, ce programme national de formation au profit des fonctionnaires de l’administration douanière et fiscale. S’il faudrait se féliciter d’une telle mise à niveau des compétences dans un secteur aussi stratégique que les Finances, que le procès Khalifa a sérieusement éclaboussé à travers la légèreté dénoncée dans la gestion des finances publiques, l’on se demande comment a-t-on pu «fonctionner» jusque-là avec des cadres non qualifiés. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si ce secteur est secoué par des scandales à répétition sous forme de détournement de fonds des banques ou alors d’évasion et de fraude fiscales.  Le ministre espère à travers son programme de formation «accompagner les compétences managériales des cadres dirigeants, renforcer les compétences par métier, favoriser la qualité de service, déconcentrer la gestion des ressources humaines et maîtriser les applications informatiques». La bonne nouvelle pour l’année 2007 est que le ministère a décidé d’axer son plan de formation sur »le renforcement de la fonction de contrôle et d’amélioration de l’accueil». Un segment professionnel qui passe pour être le parent pauvre des administrations publiques notamment celles des finances censées renflouer les caisses du Trésors public. Et c’est tant mieux que la formation soit désormais considérée comme «un axe stratégique et permanent pour le secteur des Finances», comme l’a affirmé hier le ministre, M. Medelci.
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